19 novembre 2012

Evangile du jour

lundi 19 novembre 2012
Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Mathilde (ou Mechtilde) de Hackeborn, moniale et mystique allemande



Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : La lumière qui me conduit par la main

Les lectures du jour

Lc 18,35-43.


Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec, saint des Églises orthodoxes
Hymne 18 ; SC 174 (trad. SC p. 74s)

La lumière qui me conduit par la main

      Nous savons l'amour que tu nous as donné, sans limite, inexprimable,
que rien ne peut contenir ; il est lumière, lumière inaccessible, lumière
qui agit en tout... Que ne fait-elle pas, en effet, cette lumière, et que
n'est-elle pas ? Elle est charme et joie, douceur et paix, miséricorde sans
compter, abîme de compassion. Quand je la possède, je ne la remarque pas ;
je la vois seulement lorsqu'elle s'en va ; je me précipite pour la saisir,
et elle s'envole tout entière. Je ne sais que faire et j'épuise mes forces.
J'apprends à demander et à chercher avec larmes en grande humilité, et à ne
pas considérer comme possible ce qui dépasse la nature, ni comme l'effet de
ma puissance ou de l'effort humain, ce qui vient de la compassion de Dieu
et de sa miséricorde infinie...

      Cette lumière nous conduit par la main, nous fortifie, nous enseigne,
se montrant et puis fuyant lorsque nous avons besoin d'elle. Ce n'est pas
quand nous le voulons -- ceci appartient aux parfaits -- mais c'est lorsque
nous sommes dans l'embarras et complètement épuisés qu'elle vient à notre
secours. Elle apparaît de loin et me donne de la ressentir dans mon cœur.
Je crie à m'en étrangler tant je veux la saisir, mais tout est nuit, et
vides sont mes pauvres mains. J'oublie tout, je m'assieds et je pleure,
désespérant de la voir ainsi une autre fois. Quand j'ai bien pleuré et
consenti à m'arrêter, alors, venue mystérieusement, elle me prend la tête,
et je fonds en larmes sans savoir qui est là illuminant mon esprit d'une
très douce lumière.    




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