27 septembre 2011

Evangile du jour

mardi 27 septembre 2011
Le mardi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (1581-1660) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Il prit avec courage la route de Jérusalem »

Les lectures du jour

Lc 9,51-56.


Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
L'Itinéraire de l'âme en Dieu, 7 (trad. Orval ; cf bréviaire 15/07)

« Il prit avec courage la route de Jérusalem »

      Le Christ est le chemin et la porte (Jn 14,6; 10,7), l'échelle et le
véhicule..., « le mystère caché depuis le commencement » (Mt 13,35). Celui
qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant
suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration,
exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la
Pâque avec lui (cf Mc 14,14), c'est-à-dire se met en route pour traverser
la mer Rouge grâce au bâton de la croix (cf Ex 14,16)... En cette
traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute
spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée
et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne
connaît sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17), que nul ne reçoit sauf celui
qui le désire, et que nul ne désire sinon celui qui est enflammé par
l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. C'est pour cela que
l'apôtre Paul dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit
Saint (1Co 2,10).

      Si tu recherches comment cela se produit, interroge la grâce et non
le savoir..., l'obscurité et non la clarté, non point ce qui luit mais le
feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction
sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont
« la fournaise est à Jérusalem » (Is 31,9). C'est le Christ qui l'a allumé
dans la ferveur brûlante de sa Passion... Celui qui aime cette mort de la
croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de
vérité : « L'homme ne peut me voir s'il ne cesse de vivre » (Ex 33,20).

      Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos
soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec Jésus
crucifié « de ce monde au Père » (Jn 13,1). Et quand le Père se sera
manifesté, disons avec Philippe : « Cela nous suffit » (Jn 14,8) ; écoutons
avec Paul : « Ma grâce te suffit » (2Co 12,9) ; exultons en disant avec
David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et
mon héritage, c'est Dieu pour toujours » (Ps 72,26).




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