10 septembre 2011

Evangile du jour

samedi 10 septembre 2011
Le samedi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Nicolas de Tolentino, o.s.a. († 1310),  Le « Grand Martyre du Japon » (1622)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Chaque arbre se reconnaît à son fruit »

Les lectures du jour

Lc 6,43-49.


Jésus disait à ses disciples : " Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits.
Chaque arbre se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l'homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur.
Et pourquoi m'appelez-vous en disant : 'Seigneur ! Seigneur ! ' et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler parce qu'elle était bien bâtie.
Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l'homme qui a bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle s'est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, I, ch. 3 (bréviaire : 24/01 ; français modernisé)

« Chaque arbre se reconnaît à son fruit »

Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits,
chacune « selon son genre » (Gn 1,11) : ainsi commanda-t-il aux chrétiens,
qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits
de dévotion, chacun selon sa qualité et vocation. La dévotion, la vie
chrétienne, doit être différemment exercée par le gentilhomme, par
l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la
mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la
dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier...
Serait-il à propos que l'évêque voulût être solitaire comme les chartreux ?
Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les capucins, si
l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le religieux
toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain
comme l'évêque ? Cela ne serait-il pas ridicule, déréglé et insupportable ?
Cette faute néanmoins arrive bien souvent... Non, la dévotion ne gâte
rien quand elle est vraie ; elle perfectionne tout... « L'abeille, dit
Aristote, tire son miel des fleurs sans les abîmer », les laissant entières
et fraîches comme elle les a trouvées. La vraie dévotion fait encore mieux,
car non seulement elle ne gâte nulle sorte de vocation ni d'affaires, mais
au contraire elle les orne et embellit... Le soin de la famille en est
rendu paisible, l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du
prince plus fidèle, et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.
C'est non seulement une erreur mais une hérésie, de vouloir bannir la
dévotion de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la
cour des princes, du ménage des gens mariés... Où que nous soyons, nous
pouvons et devons aspirer à la vie parfaite.




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