05 juin 2011

Evangile du jour

dimanche 05 juin 2011
Septième dimanche de Pâques

St Boniface, évêque et martyr (+ 754)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Je trouve ma gloire en eux »

Les lectures du jour

Jn 17,1-11a.


A l'heure où Jésus passait de se monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°27, 8-10 (trad. Leclercq in Delhougne, Les Pères commentent, p. 370)

« Je trouve ma gloire en eux »

      « Le Père et moi, disait le Fils, nous viendrons chez lui »,
c'est-à-dire chez l'homme qui est saint, « nous irons demeurer auprès de
lui ». Et je pense que le prophète n'a pas parlé d'un autre ciel, lorsqu'il
a dit : « Tu habites chez les saints, toi la gloire d'Israël ! » Et
l'apôtre Paul dit clairement : « Par la foi, le Christ habite en nos cœurs
». Il n'est donc pas surprenant que le Christ se plaise à habiter ce
ciel-là. Alors que pour créer le ciel visible il lui a suffi de parler, il
a lutté pour acquérir celui-là ; il est mort pour le racheter. C'est
pourquoi, après tous ses travaux, ayant réalisé son désir, il dit : « Voici
le lieu de mon repos à tout jamais, c'est là le séjour que j'avais choisi
». Et bienheureuse celle à qui il est dit : « Viens, mon épouse choisie »,
je mettrai mon trône en toi.

      « Pourquoi, maintenant, te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? »
Penses-tu trouver en toi aussi une place pour le Seigneur ? Et quelle place
en nous est digne d'une telle gloire, et suffit-elle à recevoir sa Majesté
? Puissé-je seulement l'adorer aux lieux où se sont arrêtés ses pas ? Qui
m'accordera de pouvoir au moins suivre les traces d'une âme sainte « qu'il
s'est choisie pour son domaine » ? Cependant puisse-t-il aussi daigner
répandre en mon âme l'onction de sa miséricorde, si bien que je sois
capable de dire, moi aussi : « Je cours dans la voie de tes volontés, car
tu mets mon cœur au large ». Je pourrai peut-être, moi aussi, montrer en
moi, sinon « une grande salle toute prête, où il puisse manger avec ses
disciples », du moins « un endroit où il puisse reposer sa tête »...

      Il est nécessaire que l'âme grandisse et s'élargisse pour être
capable de Dieu. Or, sa largeur, c'est son amour, comme dit l'apôtre Paul :
« Élargissez-vous dans la charité ». Car, bien que l'âme n'ait aucune
dimension spatiale puisqu'elle est esprit, la grâce lui confère ce que sa
nature exclut... La grandeur de chaque âme est donc à la mesure de sa
charité. Si bien que celle qui a beaucoup de charité est grande, celle qui
en a peu est petite, celle qui n'a rien est néant. Saint Paul affirme en
effet : « Si je n'ai pas l'amour, je suis rien ».

(Références bibliques : Jn 14,23; Ps 21,4; Ep 3,17; Jn 1,3; Ps 131,14; Ct
2,10; Ps 41,6; Ps 32,12; Jn 14,23; Ps 118,32; Mc 14,15; Mt 8,20; 2Co 6,13;
1Co 13,3)




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