24 octobre 2010

Evangile du jour

dimanche 24 octobre 2010
Trentième dimanche du temps ordinaire

St Antoine-Marie Claret, Évêque (1807-1870)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Prends pitié du pécheur que je suis »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être
justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien,
et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te
rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes :
voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je
gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux
vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon
Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était
devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui
s'abaisse sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la conversion, n°2 (trad. coll. Pères dans la foi, 8, DDB 1978, p. 46)

« Prends pitié du pécheur que je suis »

      Un pharisien et un publicain montaient au Temple pour y prier. Le
pharisien a commencé par énumérer toutes ses qualités, en proclamant : « O
Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes,
qui sont rapaces, injustes et adultères, ou bien encore come ce publicain !
» Misérable sois-tu, toi qui oses porter un jugement sur la terre tout
entière ! Pourquoi accabler ton prochain ? As-tu encore besoin de condamner
ce publicain, la terre ne t'a-t-elle pas suffi ? Tu as accusé tous les
hommes, sans exception : « Je ne suis pas comme le reste des hommes...ou
bien encore comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la
dîme de tout ce que je possède. » Que de suffisance dans ces paroles !
Malheureux !...

      Le publicain, quant à lui, avait fort bien entendu ces paroles. Il
aurait pu rétorquer en ces termes : « Qui donc es-tu, qui oses proférer de
telles médisances à mon sujet ? D'où connais-tu ma vie ? Tu n'as jamais
vécu dans mon entourage, tu n'es pas un de mes intimes. Pourquoi manifester
un tel orgueil ? D'ailleurs, qui peut attester la réalité de tes bonnes
actions ? Pourquoi fais-tu ainsi ton propre éloge, qu'est-ce qui t'incite à
te glorifier de la sorte ? » Mais il n'en fit rien –- bien au contraire -–
il s'est prosterné, en disant : « O Dieu, prends en pitié le pécheur que je
suis ! » Et, pour avoir fait preuve d'humilité, il a été justifié.

      Le pharisien a quitté le Temple, privé de toute absolution, tandis
que le publicain s'en allait, le cœur renouvelé d'une justice retrouvée...
Pourtant, il n'y avait là guère d'humilité, dans la mesure où l'on utilise
ce terme lorsque quelqu'un de noble s'abaisse ; or, dans le cas du
publicain, il ne s'agissait pas d'humilité, mais de simple vérité, car il
disait vrai.




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