03 novembre 2007

Evangile du jour

samedi 03 novembre 2007
Le samedi de la 30e semaine du temps ordinaire

Saint Martin de Porres (+ 1639)



Commentaire du jour
Diadoque de Photicé : « Donner à Dieu la première place »

Les lectures du jour

Lc 14,1.7-11.
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y
prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit
cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place,
car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui
ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand
tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui
qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour
toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Diadoque de Photicé (vers 400- ?), évêque
Sur la perfection spirituelle, 12-15 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 240)

« Donner à Dieu la première place »

Celui qui se chérit lui-même ne peut pas aimer Dieu ; mais celui qui
ne se chérit pas lui-même à cause des richesses supérieures de la charité
divine, celui-là aime Dieu. C'est pourquoi un tel homme ne cherche jamais
sa propre gloire, mais celle de Dieu ; car celui qui se chérit lui-même
cherche sa propre gloire. Celui qui chérit Dieu aime la gloire de son
créateur. C'est, en effet, le propre d'une âme intérieure et amie de Dieu
de chercher constamment la gloire de Dieu dans tous les commandements
qu'elle accomplit, et de jouir de son propre abaissement. Car à Dieu
convient la gloire du fait de sa grandeur, à l'homme l'abaissement ; par ce
moyen, il devient le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous
réjouissant de la gloire du Seigneur, à l'exemple de saint Jean Baptiste,
nous commencerons à dire sans fin : « Il faut qu'il croisse et que je
diminue » (Jn 3,30). Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu,
bien qu'il gémisse de ne pas l'aimer comme il voudrait, que son âme brûle
sans cesse du désir de voir Dieu glorifié en lui, et de se voir lui-même
comme s'il n'était pas. Cet homme-là ne sait pas ce qu'il est, même
lorsqu'on fait son éloge, en paroles ; car dans son grand désir
d'abaissement il ne pense pas à sa propre dignité. Il s'acquitte du service
divin comme il convient aux prêtres, mais dans son extrême disposition
d'amour pour Dieu il dérobe le souvenir de sa propre dignité dans l'abîme
de sa charité pour son Dieu, enfouissant dans d'humbles pensées la gloire
qu'il en retirerait. En tout temps, à ses propres yeux, il ne parait ainsi
qu'un serviteur inutile ; son désir d'abaissement l'exclut en quelque sorte
de sa propre dignité. Voilà ce que nous devons faire, nous aussi, de façon
à fuir tout honneur, toute gloire, en raison de la richesse débordante de
l'amour de Celui qui nous a tant aimés.




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