27 avril 2011

Evangile du jour

mercredi 27 avril 2011
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
Sainte Zita (1218-1278)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » §2,11-12 (trad. DC 2323 7/11/04 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent »

      L'icône des disciples d'Emmaüs aide bien...l'Église [à être]
particulièrement attentive à vivre le mystère de la Sainte Eucharistie. Sur
la route de nos interrogations et de nos inquiétudes, parfois de nos
cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se faire notre compagnon
pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à la compréhension des
mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à la lumière de la
parole succède la lumière qui jaillit du « Pain de vie » (Jn 6,35), par
lequel le Christ réalise de la manière le plus haute sa promesse d'être
avec nous « tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20)...

      Le récit de l'apparition de Jésus ressuscité aux deux disciples
d'Emmaüs nous aide à relever un premier aspect du mystère eucharistique qui
doit toujours être présent dans la dévotion du Peuple de Dieu :
l'eucharistie mystère lumineux !... Jésus s'est qualifié lui-même de «
lumière du monde » (Jn 8,12), et cette caractéristique est bien mise en
évidence par des moments de sa vie tels que la Transfiguration et la
Résurrection, où sa gloire divine resplendit clairement. Dans
l'eucharistie, au contraire, la gloire du Christ est voilée. Le sacrement
de l'eucharistie est le « mysterium fidei » par excellence. C'est donc
précisément à travers le mystère de son enfouissement total que le Christ
se fait mystère lumineux, grâce auquel le croyant est introduit dans la
profondeur de la vie divine...

      L'eucharistie est lumière avant tout parce que, à chaque messe, la
liturgie de la Parole de Dieu précède la liturgie eucharistique, dans
l'unité des deux « tables », celle de la Parole et celle du Pain... Dans le
récit des disciples d'Emmaüs, le Christ lui-même intervient pour montrer, «
partant de Moïse et de tous les prophètes », que « toute l'Écriture »
conduit au mystère de sa personne. Ses paroles font brûler le cœur des
disciples, les soustraient à l'obscurité de la tristesse et du désespoir,
et suscitent en eux le désir de demeurer avec lui : « Reste avec nous,
Seigneur ».          




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