08 avril 2011

Evangile du jour

vendredi 08 avril 2011
Le vendredi de la 4e semaine de Carême

Ste Julie Billiart, Fondatrice de l'Institut des Sœurs de Notre-Dame (1751-1816)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Jésus monta à la fête lui aussi..., mais en secret »

Les lectures du jour

Jn 7,2.10.14.25-30.

La fête juive des Tentes approchait.
Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
La semaine de la fête était déjà à moitié passée quand Jésus monta au Temple et se mit à enseigner.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on cherche à faire mourir ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ?
Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 12, pour le mardi avant les Rameaux (trad. Cerf 1991, p. 44 rev.)

« Jésus monta à la fête lui aussi..., mais en secret »

      Jésus disait : « Mon temps n'est pas encore venu, tandis que le vôtre
est toujours prêt... Vous, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette
fête, parce que mon temps n'est pas encore accompli » (Jn 7,6-8). Qu'est-ce
donc que cette fête à laquelle notre Seigneur nous dit de monter et dont le
temps est à tout instant ? La fête la plus élevée et la plus vraie, la fête
suprême, est la fête de la vie éternelle, c'est-à-dire la félicité
éternelle où nous serons vraiment face à face avec Dieu. Cela, nous ne
pouvons pas l'avoir ici-bas, mais la fête que nous pouvons avoir, c'est un
avant-goût de celle-là, une expérience de la présence de Dieu dans l'esprit
par la jouissance intérieure que nous en donne un sentiment tout intime. Le
temps qui est toujours nôtre, c'est celui de chercher Dieu et de poursuivre
le sentiment de sa présence dans toutes nos œuvres, notre vie, notre
vouloir et notre amour. C'est ainsi que nous devons nous élever au-dessus
de nous-mêmes et de tout ce qui n'est pas Dieu, ne voulant et n'aimant que
lui seul, en toute pureté, et rien autre chose. Ce temps est de tous les
instants.

      Ce vrai temps de fête de la vie éternelle, tout le monde le désire,
d'un désir de nature, car tous les hommes veulent naturellement être
heureux. Mais désirer ne suffit pas. C'est pour lui-même que nous devons
poursuivre Dieu et le chercher lui-même. L'avant-goût du vrai et grand jour
de fête, beaucoup de gens aimeraient bien l'avoir et ils se plaignent qu'il
ne leur est pas donné. Quand dans la prière ils ne font pas l'expérience,
au fond d'eux-mêmes, d'un jour de fête et ne sentent pas la présence de
Dieu, cela les chagrine. Ils prient d'autant moins et le font avec mauvaise
humeur, disant qu'ils ne sentent pas Dieu et que c'est pour cela que
l'action et la prière les contrarient. Voilà ce que l'homme ne doit jamais
faire. Nous ne devons jamais faire aucune œuvre avec un zèle refroidi, car
Dieu est toujours là présent, et même si nous ne le sentons pas, il est
cependant entré secrètement pour la fête.




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