29 janvier 2018

Evangile du jour


Lundi 29 janvier 2018

Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Aphraate le Perse, anachorète († v. 378), Bse Bolesława Maria Lament, vierge et fondatrice (1862-1946)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n'y consentit pas »

Mc 5,1-20.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive, de l'autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.
Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit impur s'avança depuis les tombes à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui
et cria d'une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit. Ils sortirent alors de l'homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.
Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l'histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.
Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors l'homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiration.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les évangiles, n°194 (Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 214)

« Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n'y consentit pas »

La vraie, la seule perfection, ce n'est pas de mener tel ou tel genre de vie, c'est de faire la volonté de Dieu ; c'est de mener le genre de vie que Dieu veut, où il veut, et de le mener comme il l'aurait mené lui-même. Lorsqu'il nous laisse le choix à nous-mêmes, alors oui, cherchons à le suivre pas à pas le plus exactement possible, à partager sa vie telle qu'elle a été, comme l'ont fait ses apôtres pendant sa vie et après sa mort : l'amour nous pousse à cette imitation. Si Dieu nous laisse ce choix, cette liberté, c'est précisément parce qu'il veut que nous tendions nos voiles au vent du pur amour et que, poussés par lui, nous « courions à sa suite à l'odeur de ses parfums » (Ct 1,4 LXX) dans une exacte imitation, comme saint Pierre et saint Paul...

Et si un jour Dieu veut nous tirer, ou pour un temps ou pour toujours, de cette voie si belle et si parfaite, ne nous troublons ni ne nous étonnons pas. Ses desseins sont impénétrables : il peut faire pour nous, au milieu ou à la fin de la carrière, ce qu'il a fait pour le Gérasénien aux débuts. Obéissons, faisons sa volonté..., allons où il voudra, menons le genre de vie que sa volonté nous désignera. Mais partout rapprochons-nous de lui de toutes nos forces et soyons dans tous les états, dans toutes les conditions, comme lui-même y aurait été, s'y serait conduit, si la volonté de son Père l'y avait mis comme elle nous y met.







Aucun commentaire: