22 juillet 2014

Evangile du jour


mardi 22 juillet 2014

Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire

Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)

Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Jésus lui dit alors : Marie ! Elle se tourne vers lui et lui dit… : Maître ! »

Jn 20,1.11-18.

Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Traité de l'amour de Dieu, 5, 7 (français modernisé)

« Jésus lui dit alors : Marie ! Elle se tourne vers lui et lui dit… : Maître ! »

      Celui qui aime vraiment n'a presque point de plaisir sinon en la chose aimée. Ainsi « toutes choses semblaient ordures » et boue au glorieux saint Paul, en comparaison de son Sauveur (Ph 3,8). Et l'Épouse [du Cantique des cantiques] n'est toute que pour son bien-aimé : « Mon cher ami est tout à moi, et moi je suis tout à lui… Avez-vous vu celui que mon âme aime ? » (2,16; 3,3)…


      La glorieuse amante Magdeleine rencontra les anges au sépulcre, qui lui parlèrent sans doute angéliquement, c'est-à-dire bien suavement, voulant apaiser le tourment dans lequel elle était. Mais au contraire, tout éplorée, elle ne sut prendre aucune complaisance ni en leur douce parole, ni en la splendeur de leurs habits, ni en la grâce toute céleste de leur maintien, ni en la beauté tout aimable de leurs visages. Mais, toute couverte de larmes, elle disait : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où ils me l'ont mis. » Et se retournant, elle voit son doux Sauveur, mais en forme de jardinier, dont son cœur ne peut se contenter. Car toute pleine de la mort de son Maître, elle ne veut point de fleurs, ni par conséquent de jardinier. Elle a dans son cœur la croix, les clous, les épines ; elle cherche son Crucifié. « Mon cher maître jardinier, dit-elle, si vous aviez peut-être planté mon bien-aimé Seigneur trépassé, comme un lys froissé et fané, entre vos fleurs, dites-le moi vite, et je l'emporterai. »


      Mais dès qu'il l'appelle par son nom, toute fondue en plaisir, elle dit : « Dieu, mon Maître ! »… Pour mieux magnifier ce souverain Bien-aimé, l'âme va « toujours cherchant sa face » (Ps 104,4), c'est-à-dire, avec une attention toujours plus soigneuse et ardente, elle cherche à remarquer toutes les particularités des beautés et perfections qui sont en lui, faisant un progrès continuel en cette douce recherche des motifs qui puissent perpétuellement la presser de se plaire de plus en plus en l'incompréhensible Beauté qu'elle aime.







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