20 juillet 2014

Evangile du jour


dimanche 20 juillet 2014

Seizième dimanche du temps ordinaire

St Apollinaire, Ier évêque de Ravenne et martyr , Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)

Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte : « Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

Mt 13,24-43.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »
Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.
Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte (?-390), moine
N°24, 4 ; PG 34, 662 (trad. cf coll. Spi. Or. 40, Bellefontaine, p. 239 et Matthieu commenté, coll. Pères dans la foi, p. 95)

« Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

      Si quelqu'un pétrit de la farine sans y mêler du levain, il aura beau s'y appliquer, la malaxer et la travailler, la pâte ne lèvera pas et ne pourra pas servir d'aliment. Mais quand on y a mélangé du levain, celui-ci tire à lui toute la pâte et la fait lever toute entière, comme dans la comparaison que le Seigneur a appliquée au Royaume… Il en est de même pour la viande : quelque soin qu'on en prenne, si on néglige d'y mettre du sel pour la conserver…, elle sentira mauvais et deviendra impropre à la consommation. D'une manière semblable, représente-toi l'humanité entière comme de la viande ou de la pâte, et pense que la nature divine du Saint Esprit est le sel et le levain qui viennent d'un autre monde. Si le levain céleste de l'Esprit et le sel bon de la nature divine…ne sont pas introduits dans la nature humaine humiliée et mêlés à elle, l'âme ne perdra jamais la mauvaise odeur du péché et elle ne lèvera pas en perdant la lourdeur et le défaut du « levain de la méchanceté » (1Co 5,7)…


      Si l'âme s'appuie seulement sur sa propre force et se croit capable d'obtenir par elle-même la réussite complète sans l'aide de l'Esprit, elle se trompe grandement ; elle n'est pas faite pour les demeures du ciel, pas faite pour le Royaume… Si l'homme pécheur ne s'approche pas de Dieu, ne renonce pas au monde, n'attend pas dans l'espérance et la patience un bien étranger à sa propre nature, c'est-à-dire la force du Saint Esprit, si le Seigneur n'instille pas d'en haut sa propre vie divine en cette âme, cet homme ne goûtera jamais la vraie vie…  Par contre, s'il a reçu la grâce de l'Esprit, s'il ne s'en détourne pas, s'il ne l'offense pas par sa négligence et ses mauvaises actions, si, persévérant longtemps ainsi dans le combat, il « n'attriste pas l'Esprit » (Ep 4,30), il aura le bonheur d'obtenir la vie éternelle.







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