11 août 2013

Evangile du jour


dimanche 11 août 2013

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)

Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : « Les intendants du mystère de Dieu »

Lc 12,32-48.

Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Homélie 1, sur les serviteurs du Seigneur ; CCL 91A, 889 (trad. bréviaire Commun pasteurs)

« Les intendants du mystère de Dieu »

      Le Seigneur a dit, voulant montrer le devoir spécial des serviteurs qu'il a mis à la tête de son peuple : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de sa famille pour lui donner en temps voulu la mesure de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera occupé à ce travail. » Qui est ce maître de maison ? Le Christ, sans aucun doute, puisqu'il a dit à ses disciples : « Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car vraiment je le suis » (Jn 13,13). Et quelle est cette famille ? C'est évidemment celle que le Seigneur lui-même a rachetée... Cette famille sainte est l'Église catholique qui se répand dans le monde entier par sa grande fécondité, et qui se glorifie d'avoir été rachetée par la rançon du sang de son Seigneur. Comme lui-même l'a dit : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45). Il est aussi le bon pasteur, qui a « donné sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)...

      Mais qui est cet intendant, qui doit être en même temps fidèle et sensé ? L'apôtre Paul nous le montre lorsqu'il dit, à propos de lui-même et de ses compagnons : « Que l'on nous regarde comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l'on demande aux intendants, c'est de se montrer fidèles » (1Co 4,1-2). Mais personne d'entre nous ne doit penser que les apôtres sont les seuls à avoir reçu la charge d'intendants...; les évêques aussi sont des intendants, lorsque Paul dit : « Il faut que l'évêque soit irréprochable, en sa qualité d'intendant de Dieu » (Tt 1,7).

      Nous, les évêques, sommes donc les serviteurs du maître de maison, nous sommes les intendants du Seigneur, nous avons reçu la mesure de blé que nous devons vous distribuer.







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