31 décembre 2015

Evangile du jour


jeudi 31 décembre 2015

7e jour dans l'Octave de Noël
Te Deum Laudamus - Action de Grâce

Ste Catherine Labouré, fille de la charité (1806-1876), St Jean-François Régis, prêtre s.j. († 1640)

Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l'existence, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C'est de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Jean, 1, 178s (trad. Cerf 2002, t. 1, p. 122)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe, la Parole de la vie, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)... Le Verbe incarné s'est fait connaître aux apôtres de deux manières : ils l'ont reconnu en premier lieu par la vue, comme recevant du Verbe lui-même la connaissance du Verbe, et en second lieu par l'ouïe, en recevant cette fois du témoignage de Jean Baptiste la connaissance du Verbe.


Au sujet du Verbe, Jean l'évangéliste affirme d'abord : « Nous avons vu sa gloire »... Pour saint Jean Chrysostome, ces paroles se rattachent à ce qui précède dans l'évangile de Jean : « Le Verbe s'est fait chair ». L'évangéliste veut dire : l'incarnation nous a conféré non seulement le bienfait de devenir enfants de Dieu, mais encore celui de voir sa gloire. En effet, des yeux faibles et malades ne peuvent pas par eux-mêmes regarder la lumière du soleil ; mais quand il brille dans un nuage ou dans un corps opaque, alors ils le peuvent. Avant l'incarnation du Verbe, les esprits humains étaient incapables de regarder en elle-même la lumière « qui illumine tout homme ». Afin donc qu'ils ne soient pas privés de la joie de la voir, la lumière elle-même, le Verbe de Dieu, a voulu revêtir la chair pour que nous puissions la voir.


Alors, les hommes « se tournèrent vers le désert et ils virent la gloire du Seigneur dans une nuée » (Ex 16,10), c'est-à-dire le Verbe de Dieu dans la chair... Et saint Augustin remarque que, pour que nous puissions voir Dieu, le Verbe a guéri les yeux des hommes en faisant de sa chair un collyre salutaire... Voilà pourquoi aussitôt après avoir dit : « Le Verbe s'est fait chair » l'évangéliste ajoute : « Et nous avons vu sa gloire », comme pour dire qu'aussitôt appliqué le collyre, nos yeux ont été guéris... C'est cette gloire que Moïse désirait voir et dont il n'a vu que l'ombre et le symbole. Les apôtres, au contraire, ont vu sa splendeur même.







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