20 décembre 2015

Evangile du jour


dimanche 20 décembre 2015

Quatrième Dimanche de l'Avent
Semaine préparatoire à Noël : 20 décembre

St Dominique, abbé de Silos en Castille († 1073), Bx Vincenzo (Vincent) Romano, prêtre (1751-1831)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Lc 1,39-45.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie attribuée (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 1039 rev.)

« L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Quel mystère nouveau et admirable ! Jean ne naît pas encore et déjà il parle par ses tressaillements ; il ne paraît pas encore et déjà il profère des avertissements ; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait entendre par des actes ; il n'a pas encore commencé sa vie et déjà il prêche Dieu ; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le soleil ; il n'est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d'agir en précurseur. Le Seigneur est là : il ne peut pas se retenir, il ne supporte pas d'attendre les limites fixées par la nature, mais il s'efforce de rompre la prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d'avance la venue du Sauveur. « Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et moi je reste enchaîné, je suis encore tenu à demeurer ici ? Le Verbe vient pour tout rétablir et moi, je reste encore captif ? Je sortirai, je courrai devant lui et je proclamerai à tous : Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jn 1,29)

Mais dis-nous, Jean, retenu encore dans l'obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu ? Comment contemples-tu les choses divines ? Comment peux-tu tressaillir et exulter ? « Grand, dit-il, est le mystère qui s'accomplit, c'est un acte qui échappe à la compréhension de l'homme. A bon droit j'innove dans l'ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l'ordre surnaturel. Je vois, avant même de naître, car je vois en gestation le Soleil de justice (Ml 3,20). Je perçois par l'ouïe, car en venant au monde je suis la voix qui précède le grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa chair, le Fils unique du Père. J'exulte, car je vois le Créateur de l'univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le Rédempteur du monde a pris corps. Je suis le précurseur de son avènement et je devance votre témoignage par le mien. »







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