30 août 2014

Evangile du jour


samedi 30 août 2014

Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire

Bse Maria de los Ángeles Ginard Martí, martyre († 1936), St Fiacre, abbé au pays de Meaux († 670)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres »

Mt 25,14-30.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 33-35

« Tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres »

      Par son travail et son génie, l'homme s'est toujours efforcé de donner à sa vie un épanouissement plus large… Devant cet immense effort, qui s'étend déjà à tout le genre humain, de nombreuses questions s'élèvent parmi les hommes : quels sont le sens et la valeur de cette activité laborieuse ? Comment faut-il utiliser tous ses biens ?...


      Pour les croyants, une chose est certaine : considérée en elle-même, l'activité humaine, individuelle et collective, ce gigantesque effort par lequel les hommes, tout au long des siècles, s'acharnent à améliorer leurs conditions de vie, correspond au dessein de Dieu. L'homme, créé à l'image de Dieu, a en effet reçu la mission de soumettre la terre et tout ce qu'elle contient (Gn 1,26s), de gouverner le monde en justice et sainteté et, en reconnaissant Dieu comme Créateur de tout, de lui rapporter sa personne ainsi que toutes choses, de façon à ce que, tout étant soumis à l'homme, le nom même de Dieu soit glorifié par toute la terre. Cela concerne aussi les activités les plus quotidiennes…


      Mais plus le pouvoir de l'homme grandit, plus le champ de ses responsabilités, personnelles et communautaires, s'élargit. On voit par là que le message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde et ne les incite pas à se désintéresser du sort de leurs semblables : il leur en fait au contraire un devoir plus pressant. De même que l'activité humaine procède de l'homme, de même elle est ordonnée à l'homme. En effet, par son action, l'homme ne transforme pas seulement les choses et la société, il se parfait lui-même… L'homme vaut plus par ce qu'il est que par ce qu'il a. De même, tout ce que font les hommes pour faire régner plus de justice, une fraternité plus large, un ordre plus humain dans les rapports sociaux, dépasse en valeur les progrès techniques.







Aucun commentaire: