17 août 2014

Evangile du jour


dimanche 17 août 2014

Vingtième dimanche du temps ordinaire

Ste Chiara de Montefalco (I), abbesse o.s.a. (1268-1308), Ste Jeanne Delanoue, vierge et fond. (1666-1736)

Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David »

Mt 15,21-28.

Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
Oraisons méditatives, n° 2 (trad. cf Pain de Cîteaux 21 et SC 324, p. 55)

« Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David »

      Parfois, Seigneur, je te sens passer, tu ne t'arrêtes pas pour moi, tu me dépasses, mais je crie vers toi comme la Cananéenne. Vais-je donc encore oser m'approcher de toi ? Bien sûr, car les petits chiens chassés de la maison de leur maître continuent à revenir, et veillant à la garde de la maison, ils reçoivent leur pain chaque jour. Chassé, me voilà donc encore ; mis à la porte, je crie ; malmené, je supplie. Comme les petits chiens ne peuvent pas vivre loin des hommes, pas davantage mon âme loin de mon Dieu !


      Ouvre-moi, Seigneur. Que j'arrive jusqu'à toi pour être inondé de ta lumière. Toi, tu habites dans les cieux, tu t'es caché dans les ténèbres, dans la nuée obscure. Comme dit le prophète : « Tu t'es enveloppé d'un nuage pour que la prière ne passe pas » (Lm 3,44). Je croupis sur la terre, le cœur comme dans un bourbier... Tes étoiles ne luisent plus pour moi, le soleil s'est obscurci, la lune ne donne plus sa lumière. J'entends bien chanter tes hauts faits dans les psaumes, les hymnes et les cantiques spirituels ; dans l'Évangile tes paroles et tes gestes resplendissent de lumière ; les exemples de tes serviteurs..., les menaces et les promesses de tes Écritures de vérité s'imposent à mes yeux et viennent frapper à la surdité de mes oreilles. Mais mon esprit s'est endurci ; j'ai appris à dormir face à la splendeur du soleil ; je me suis accoutumé à ne plus voir ce qui s'offre à moi ainsi...


      Jusqu'à quand, Seigneur, jusqu'à quand tarderas-tu à déchirer tes cieux, à descendre pour venir secouer ma torpeur ? (Ps 12,2; Is 63,19) Que je ne sois plus ce que je suis..., que je me convertisse et que je revienne au moins vers le soir, comme un petit chien affamé. Je parcours ta cité ; elle pérégrine encore en partie sur terre, même si la majorité de ses habitants ont trouvé leur joie dans les cieux. Peut-être que j'y trouverai moi aussi ma demeure ?







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