28 janvier 2013

Evangile du jour

lundi 28 janvier 2013
Le lundi de la 3e semaine du temps ordinaire

St Thomas d'Aquin, prêtre o.p., docteur de l'Église (m),  St Joseph Freinademetz, missionnaire en Chine († 1908)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Le péché contre l'Esprit Saint

Les lectures du jour

Mc 3,22-30.


Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

Le péché contre l'Esprit Saint

Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il
impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin
répond qu'il s'agit d'un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il
exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés ».
Selon une telle exégèse, ce blasphème ne consiste pas à proprement parler à
offenser en paroles l'Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir
le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du
sacrifice de la croix. Si l'homme refuse la « manifestation du péché », qui
vient de l'Esprit Saint (Jn 16,8) et qui a un caractère salvifique, il
refuse en même temps la « venue » du Paraclet (Jn 16,7), cette « venue »
qui s'est effectuée dans le mystère de Pâques, en union avec la puissance
rédemptrice du Sang du Christ, le Sang qui « purifie la conscience des
œuvres mortes » (He 9,14). Nous savons que le fruit
d'une telle purification est la rémission des péchés. En conséquence, celui
qui refuse l'Esprit et le Sang (cf 1Jn 5,8) demeure dans les « œuvres
mortes », dans le péché. Et le blasphème contre l'Esprit Saint consiste
précisément dans le refus radical de cette rémission dont il est le
dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu'il opère
dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut
être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette «
non-rémission » est liée, comme à sa cause, à la « non-pénitence »,
c'est-à-dire au refus radical de se convertir... Le
blasphème contre l'Esprit Saint est le péché commis par l'homme qui présume
et revendique le « droit » de persévérer dans le mal — dans le péché
quel qu'il soit — et refuse par là même la Rédemption. L'homme reste
enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion
et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu'il ne juge pas
essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine
spirituelle, car le blasphème contre l'Esprit Saint ne permet pas à l'homme
de sortir de la prison où il s'est lui-même enfermé.




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