11 août 2011

Evangile du jour

jeudi 11 août 2011
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ne devais-tu pas à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.19,1.


Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia » ch. 7, §14 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Ne devais-tu pas à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

Si le pape Paul VI a indiqué à plusieurs reprises que la «
civilisation de l'amour » était le but vers lequel devaient tendre tous les
efforts dans le domaine social et culturel comme dans le domaine économique
et politique, il convient d'ajouter que ce but ne sera jamais atteint tant
que, dans nos conceptions et nos réalisations concernant le domaine large
et complexe de la vie en commun, nous nous en tiendrons au principe « œil
pour œil et dent pour dent » (Ex 21,24; Mt 5,38), tant que nous ne tendrons
pas, au contraire, à le transformer dans son essence, en agissant dans un
autre esprit. C'est aussi dans cette direction que nous conduit le Concile
Vatican II, lorsque, parlant d'une manière répétée de « la nécessité de
rendre le monde plus humain » (GS 40), il présente la mission de l'Église
dans le monde contemporain comme la réalisation de cette tâche. Le monde
des hommes ne pourra devenir toujours plus humain que si nous introduisons
dans le cadre multiforme des rapports interpersonnels et sociaux, en même
temps que la justice, cet amour miséricordieux qui constitue le message
messianique de l'Évangile. Le monde des hommes pourra devenir «
toujours plus humain » seulement lorsque nous introduirons, dans tous les
rapports réciproques qui modèlent son visage moral, le moment du pardon, si
essentiel pour l'Évangile. Le pardon atteste qu'est présent dans le monde
l'amour plus fort que le péché. En outre, le pardon est la condition
première de la réconciliation, non seulement dans les rapports de Dieu avec
l'homme, mais aussi dans les relations entre les hommes. Un monde d'où on
éliminerait le pardon serait seulement un monde de justice froide et
irrespectueuse, au nom de laquelle chacun revendiquerait ses propres droits
vis-à-vis de l'autre... C'est pourquoi l'Église doit considérer comme
un de ses principaux devoirs -- à chaque étape de l'histoire, et
spécialement à l'époque contemporaine -- de proclamer et d'introduire dans
la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus
Christ.




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