18 mars 2006

Evangile du jour

samedi 18 mars 2006

Le samedi de la 2e semaine de Carême

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise (+ 386)

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Saint Romanos le Mélode : « Il fallait bien festoyer… car ton frère était mort, et il est revenu à la vie » http://levangileauquotidien.org/www/popup-comments.php?language=FR&id=1606

Lc 15,1-3.11-32.

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient.' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.'
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...'
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.'
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !'
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Commentaire du jour

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d’hymnes
Hymne 28, L’Enfant prodigue, str 17-21 (trad. SC 114, p. 257s)

« Il fallait bien festoyer… car ton frère était mort, et il est revenu à la vie »

      Le fils aîné, en colère, a dit à son père : « …Sans cesse j’ai obéi à tes ordres, sans en transgresser un seul !… et le prodigue qui revient à toi, tu en fais bien plus grand cas que de moi ! »

      A peine avait-il entendu son fils parler ainsi que le père lui a répondu avec douceur : « Ecoute ton père. Toi, tu es avec moi, car jamais tu ne t'es éloigné de moi ; toi, tu ne t'es pas séparé de l’Église ; toi, tu es toujours présent à mes côtés, avec tous mes anges. Mais celui-ci est venu couvert de honte, nu et sans beauté, en criant : ‘ Pitié ! J'ai péché, père, et je supplie en coupable devant ta face. Accepte-moi comme journalier et nourris-moi, car tu aimes les hommes, Seigneur et maître des siècles. ’ (Sg 1,6;1Tm 1,17)

      « Ton frère a crié : ‘ Sauve-moi, père saint ! ’ …Comment pouvais-je ne pas prendre en pitié, ne pas sauver mon fils qui gémissait, qui sanglotait ?… Juge-moi, toi qui me blâmes… Ma joie en tout temps, c'est d'aimer les hommes… C'est ma créature : comment ne pas en avoir pitié ? Comment ne pas avoir compassion de son repentir ? Mes entrailles ont engendré cet enfant que j'ai pris en pitié, moi, le Seigneur et maître des siècles.

      « Tout ce que j'ai est à toi, mon fils… La fortune que tu as n'en est pas diminuée, car ce n'est pas en prenant dessus que je fais des cadeaux à ton frère… Je suis de vous deux le créateur unique, l'unique père, bon, aimant et miséricordieux. Je t’honore, mon fils, car tu m'as toujours aimé et servi ; et lui, j'en ai compassion, car il se livre tout entier à son repentir. Tu devais donc partager la joie de tous ceux que j'ai invités, moi, le Seigneur et maître des siècles.

      « Ainsi donc, mon fils, réjouis-toi avec tous les invités du banquet, et mêle tes chants à ceux de tous les anges, car ton frère était perdu et le voilà retrouvé, il était mort et, contre toute attente, il est ressuscité. » A ces mots, le fils aîné s’est laissé persuader et a chanté : « Criez tous de joie ! ‘ Heureux ceux à qui tout péché a été remis et dont les fautes sont effacées ’ (Ps 131,1). Je te loue, ô ami des hommes, toi qui as sauvé aussi mon frère, toi le Seigneur et maître des siècles. »

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