06 avril 2018

Evangile du jour


Vendredi 06 avril 2018

Le vendredi de Pâques

St Prudence, évêque de Troyes († 861), Bse Perrine Morosini, vierge et martyre († 1957)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « C'est le Seigneur ! »

Jn 21,1-14.

En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta et tira jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
PPS vol. 8, n°2 (trad. Saleilles, 1906, p. 97-98 rev)

« C'est le Seigneur ! »

Nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande et sublime vérité que le Christ marche encore, en quelque sorte, au milieu de nous, et de sa main, de son regard ou de sa voix, nous fait signe de le suivre. Nous ne comprenons pas que cet appel du Christ est une chose qui se réalise tous les jours, aujourd'hui comme autrefois. Nous en sommes à croire que c'était bon au temps des apôtres, mais aujourd'hui nous n'y croyons plus à notre égard, nous ne sommes pas attentifs à le rechercher à notre sujet. Nous n'avons plus des yeux pour voir le Maître — bien différents en cela de l'apôtre bien-aimé qui a reconnu le Christ, même quand tous les autres disciples ne le reconnaissaient pas. Il était là, cependant, debout sur le rivage ; c'était après sa résurrection, quand il ordonnait de jeter le filet dans la mer ; c'est alors que le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! »

Ce que je veux dire, c'est que les hommes qui mènent une vie de croyant aperçoivent de temps en temps des vérités qu'ils n'avaient pas encore vues, ou sur lesquelles leur attention n'avait jamais été appelée. Et tout d'un coup, elles se dressent devant eux comme un appel irrésistible. Or, il s'agit de vérités qui engagent notre devoir, qui prennent la valeur de préceptes, et qui demandent l'obéissance. C'est de cette façon, ou par d'autres encore, que le Christ nous appelle maintenant. Il n'y a rien de miraculeux ou d'extraordinaire dans cette façon de faire. Il agit par l'intermédiaire de nos facultés naturelles et au moyen des circonstances mêmes de la vie.







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