03 avril 2018

Evangile du jour


Mardi 03 avril 2018

Le mardi de Pâques

St Luigi Scrosoppi, prêtre et fondateur († 1884), St Richard, évêque († 1253)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Pourquoi pleures-tu ? »

Jn 20,11-18.

En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et moi, j'irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S'étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c'est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu'il lui avait dit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 25 sur l'Evangile ; PL 76, 1188 (trad. Quéré, coll. Icthus, vol. 10, p. 292)

« Pourquoi pleures-tu ? »

Marie, en pleurs, se penche et regarde dans le tombeau. Elle avait pourtant déjà vu qu'il était vide, et elle avait annoncé la disparition du Seigneur. Pourquoi se penche-t-elle encore ; pourquoi désire-t-elle encore voir ? Parce que l'amour ne se contente pas d'un seul regard ; l'amour est une quête toujours plus ardente. Elle l'a déjà cherché, mais en vain ; elle s'obstine et finit par le découvrir... Dans le Cantique des cantiques, l'Église disait du même Époux : « Sur ma couche, la nuit, j'ai cherché celui que mon cœur aime. Je l'ai cherché mais ne l'ai pas trouvé. Je me lèverai et parcourrai la ville ; dans les rues et sur les places, avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » (Ct 3,1-2) Deux fois, elle exprime sa déception : « Je l'ai cherché mais ne l'ai pas trouvé ! » Mais le succès vient enfin couronner l'effort : « Les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville. Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? À peine les avais-je dépassés, j'ai trouvé celui que mon cœur aime. » (Ct 3,3-4)

Et nous, quand est-ce que, sur nos couches, nous cherchons l'Aimé ? Pendant les brefs repos de cette vie, lorsque nous soupirons en l'absence de notre Rédempteur. Nous le cherchons la nuit, car même si notre esprit veille déjà sur lui, nos yeux ne voient encore que son ombre. Mais puisque nous n'y trouvons pas l'Aimé, levons-nous ; parcourons la ville, c'est-à-dire la sainte assemblée des élus. Cherchons-le de tout notre cœur ; regardons dans les rues et sur les places, c'est-à-dire dans les passages escarpés de la vie ou dans ses voies spacieuses ; ouvrons l'œil, cherchons-y les pas de notre Bien-aimé... Ce désir faisait dire à David : « Mon âme a soif du Dieu de vie. Quand irai-je voir la face de Dieu ? Sans relâche, poursuivez sa face. » (Ps 42,3)







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