19 décembre 2017

Evangile du jour


Mardi 19 décembre 2017

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

St Anastase Ier, pape (39e) de 399 à 401, Bx Urbain V, Pape (200e) de 1362 à 1370

Commentaire du jour
Origène : « Grand aux yeux du Seigneur »

Lc 1,5-25.

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d'Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Ils étaient l'un et l'autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage des prêtres, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l'autel de l'encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d'Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu'au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n'as pas cru à mes paroles ; celles-ci s'accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il s'attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°3 ; SC 87 (trad. SC p.129s)

« Grand aux yeux du Seigneur »

Zacharie a été bouleversé à la vue de l'ange. De fait, quand une figure inconnue s'offre aux regards humains, elle trouble l'intelligence et met le cœur dans l'effroi. C'est pourquoi l'ange, sachant ce qu'est la nature humaine, porte d'abord remède à son trouble par ces mots : « Ne crains pas, Zacharie ». Il réconforte son âme effrayée et la remplit de joie par ce message nouveau : « Ta prière a été exaucée : ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, tu l'appelleras Jean et il t'apportera joie et allégresse »... Maintenant encore la naissance de Jean est pour tout le monde l'annonce d'une joyeuse nouvelle. Et celui qui...consent à avoir des enfants et à assumer cette responsabilité doit supplier Dieu que son fils soit capable de faire une pareille entrée dans le monde, et cette naissance lui procurera aussi une grande joie.

Il est écrit de Jean : « Il sera grand aux yeux du Seigneur ». Ces paroles révèlent la grandeur de l'âme de Jean, la grandeur qui apparaît aux regards de Dieu. Mais il y a aussi une certaine petitesse dans l'âme. C'est ainsi, du moins, que je comprends ce passage de l'Évangile : « Ne méprisez pas un de ces tout-petits qui sont dans l'Église » (Mt 18,10)... On ne me demande pas de ne pas mépriser celui qui est grand, parce que celui qui est grand ne peut pas être méprisé ; mais on me dit : « Ne méprise pas un de ces tout-petits »... « Tout-petit » et « petit » ne sont pas des mots pris au hasard.







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