29 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 29 novembre 2016

Le mardi de la 1ère semaine de l'Avent

St Francesco Antonio Fasani, o.f.m. conv. (1681-1742), St Saturnin, évêque et martyr († 250)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez »

Lc 10,21-24.

À l'heure même, Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
« Waiting for Christ », Sermons Preached on Various Occasions, n°3

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez »

Pendant des siècles, avant que Jésus ne vienne sur terre, tous les prophètes, l'un après l'autre, étaient à leur poste, au sommet de la tour ; tous l'attendaient et guettaient sa venue à travers l'obscurité de la nuit. Ils veillaient sans cesse pour surprendre la première lueur de l'aurore... : « Dieu, toi mon Dieu, je te cherche dès l'aurore. Mon âme a soif de toi, dans une terre desséchée, épuisée, sans eau » (Ps 62,2)... « Ah, si tu déchirais les cieux et descendais ! Les montagnes fondraient en ta présence, comme sous l'action du feu... Depuis l'origine du monde l'œil n'a rien pu voir, mon Dieu, des merveilles que tu as préparées pour ceux qui sont attachés à toi dans l'attente » (Is 64,1 ;1Co 2,9).

Cependant si jamais des hommes ont eu le droit de s'attacher à ce monde et de ne pas s'en désintéresser, c'étaient bien ces serviteurs de Dieu ; la terre leur avait été donnée en partage, et d'après les promesses mêmes du Très-Haut, elle devait être leur récompense. Mais notre récompense à nous concerne le monde à venir... Et eux aussi, ces grands serviteurs de Dieu, ont dépassé le don terrestre de Dieu, malgré sa valeur, pour s'attacher à des promesses plus belles encore ; ils ont sacrifié ce dont ils avaient la possession pour cette espérance. Ils ne se contentaient de rien de moins que la plénitude de leur Créateur ; ils cherchaient à voir la face de leur Libérateur. Et s'il faut que pour cela la terre se brise, que les cieux se déchirent, que les éléments du monde viennent à se dissoudre pour qu'il apparaisse enfin, que tout croule, plutôt que de continuer à vivre sans lui ! Telle était l'intensité du désir des adorateurs de Dieu en Israël, qui attendaient ce qui devait venir... Leur persévérance prouve qu'il y avait quelque chose à attendre.

Les apôtres aussi, une fois leur Maître venu et reparti, ne sont pas restés en deçà des prophètes dans l'acuité de leur perception et dans l'ardeur de leurs aspirations. Le miracle de l'attente dans la persévérance a continué.







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