15 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 15 novembre 2016

Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, docteur de l'Église (1193-1280), Bse Maddalena Caterina Morano, vierge (1847-1908)

Commentaire du jour
Sainte Élisabeth de la Trinité : « Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »

Lc 19,1-10.

En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s'adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 42-44 (OC, Seuil 1991, p. 186)

« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »

« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3). Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre ! Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ? Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.

« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec le Père et son Esprit d'amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit saint Paul (Ep 2,19). Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle saint Jean de la Croix...

Oh ! qu'elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos... Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.







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