30 mai 2016

Evangile du jour


lundi 30 mai 2016

Le lundi de la 9e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans » (1412-1431), Bse Marie-Céline de la Présentation, clarisse († 1897)

Commentaire du jour
Sainte Catherine de Sienne : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)

Mc 12,1-12.

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'humilièrent.
Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier, en se disant : "Ils respecteront mon fils."
Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : "Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous !"
Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres.
N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture ? 'La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !' »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu'il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s'en allèrent.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 24 (trad. Guigues, Seuil 1953, p. 95 rev.)

« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)

Dieu a dit à sainte Catherine : Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d'amour ? Je les taille pour qu'ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu'ils produisent un meilleur vin ; n'est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu'ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).

Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu'ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l'une sans l'autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C'est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l'éternel vigneron. C'est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l'union que j'ai établie avec vous... Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle... ; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Église dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.







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