25 mai 2016

Evangile du jour


mercredi 25 mai 2016

Le mercredi de la 8e semaine du temps ordinaire

St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église († 735), BBx Mario Vergara et Isidore Ngei Ko Lat, martyrs († 1950)

Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »

Mc 10,32-45.

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n'est pas à moi de l'accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s'indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 20, 2-7 ; SC 121 (trad. SC, p. 344s)

« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »

      « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...

      « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu...

      Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite » : que je meure pour donner la vie à une multitude.







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