23 avril 2016

Evangile du jour


samedi 23 avril 2016

Le samedi de la 4e semaine de Pâques

St Georges, tribun militaire et martyr († v. 303), Bse Maria Gabriella Sagheddu, trappistine († 1939)

Commentaire du jour
Origène : « Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils »

Jn 14,7-14.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : "Montre-nous le Père" ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
La Prière, 31 (trad. DDB 1977, p. 117)

« Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils »

Il me semble que celui qui se dispose à prier doit se recueillir et se préparer quelque peu, pour être plus prompt, plus attentif à l'ensemble de sa prière. Il doit de même chasser toutes les anxiétés et tous les troubles de sa pensée, et s'efforcer de se souvenir de la grandeur du Dieu qu'il approche, songer qu'il est impie de se présenter à lui sans attention, sans effort, avec une sorte de sans-gêne, rejeter enfin toutes les pensées étrangères.

En venant à la prière, il faut présenter pour ainsi dire l'âme avant les mains, élever l'esprit vers Dieu avant les yeux, dégager l'esprit de la terre avant de se lever pour l'offrir au Seigneur de l'univers, enfin déposer tout ressentiment des offenses qu'on croit avoir reçues si on désire que Dieu oublie le mal commis contre lui-même, contre nos proches, ou contre la droite raison.

Comme les attitudes du corps sont innombrables, celle où nous étendons les mains et où nous levons les yeux au ciel doit être sûrement préférée à toutes les autres, pour exprimer dans le corps l'image des dispositions de l'âme pendant la prière..., mais les circonstances peuvent amener parfois à prier assis...ou même couché... Pour la prière à genoux, elle est nécessaire lorsque quelqu'un s'accuse devant Dieu de ses propres péchés, en le suppliant de le guérir et de l'absoudre. Elle est le symbole de ce prosternement et de cette soumission dont parle Paul lorsqu'il écrit : « C'est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, de qui vient toute paternité dans le ciel et sur la terre » (Ep 3,14-15). C'est là l'agenouillement spirituel, ainsi appelé parce que toute créature adore Dieu au nom de Jésus et se soumet humblement à lui. L'apôtre Paul semble y faire allusion quand il dit : « Qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre, et dans l'abîme » (Ph 2,10).







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