20 novembre 2013

Evangile du jour


mercredi 20 novembre 2013

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870)

Commentaire du jour
Pape François: « Faites-les fructifier »

Lc 19,11-28.

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale du 05/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Faites-les fructifier »

Je voudrais m'arrêter aujourd'hui sur la question de l'environnement, comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire en diverses occasions… Lorsque nous parlons d'environnement, de la création, ma pensée va aux premières pages de la Bible, au livre de la Genèse, où l'on affirme que Dieu a établi l'homme et la femme sur terre afin qu'ils la cultivent et qu'ils la gardent (2,15). Cela suscite en moi les questions suivantes : Que signifie cultiver et garder la terre ? Cultivons-nous et gardons-nous vraiment la création ? Ou bien est-ce que nous l'exploitons et nous la négligeons ? Le verbe « cultiver » me rappelle à l'esprit le soin que l'agriculteur prend de sa terre afin qu'elle porte du fruit et que celui-ci soit partagé : combien d'attention, de passion et de dévouement !

Cultiver et garder la création est une indication de Dieu donnée non seulement au début de l'histoire, mais à chacun de nous ; cela fait partie de son projet ; cela signifie faire croître le monde avec responsabilité, en le transformant afin qu'il soit un jardin, un lieu vivable pour tous. Benoît XVI a rappelé à plusieurs reprises que ce devoir qui nous a été confié par Dieu Créateur exige de saisir le rythme et la logique de la création. Au contraire, nous sommes souvent guidés par l'orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d'exploiter ; nous ne la « gardons » pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin. Nous sommes en train de perdre l'attitude de l'émerveillement, de la contemplation, de l'écoute de la création ; et ainsi, nous ne sommes plus capables d'y lire ce que Benoît XVI appelle « le rythme de l'histoire d'amour de Dieu avec l'homme ». Pourquoi est-ce le cas ? Parce que nous pensons et vivons de façon horizontale, nous nous sommes éloignés de Dieu, nous ne lisons pas ses signes.

Mais « cultiver et garder » ne comprend pas seulement le rapport entre nous et l'environnement…, cela concerne également les relations humaines... Nous vivons actuellement un moment de crise ; nous le voyons dans l'environnement, mais surtout…, la personne humaine aujourd'hui est en danger, voilà l'urgence de l'écologie humaine !







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