25 juillet 2013

Evangile du jour


jeudi 25 juillet 2013

Fête de saint Jacques (le majeur), Apôtre

St Jacques le Majeur, apôtre et martyr († c. 42)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

Mt 20,20-28.

La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour le sacre d'un évêque, Guelferbytanus n°32 ; PLS 2, 637 (trad. coll. Pères dans la foi, n°46, p. 96 rev.)

« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

« Le Christ a donné sa vie pour nous, et nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16)... Jésus a dit à Pierre : « Quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture pour aller où tu voulais ; quand tu seras devenu vieux, un autre te ceindra pour te conduire où tu ne voudras pas... » (Jn 21,18) C'est la croix qu'il lui avait promise, c'est la Passion. « Va jusque-là, dit le Seigneur, pais mes brebis, souffre pour mes brebis. » Tel doit être le bon évêque. S'il ne l'est pas, il n'est pas évêque...

Écoute cet autre témoignage. Deux de ses disciples, les frères Jean et Jacques, fils de Zébédée, ambitionnaient les premières places au détriment des autres... Le Seigneur leur a répondu : « Vous ne savez pas ce que vous demandez », car il a ajouté : « Pouvez-vous boire le calice que je boirai ? » Quel calice, sinon celui...de la Passion ?... Et eux, avides de dignités, oublieux de leur infirmité, de dire aussitôt : « Nous le pouvons ». Il leur dit : « Mon calice, vous le boirez. Quant à vous placer à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de vous l'accorder. Il y a ceux pour qui ces places ont été préparées par mon Père »... Il faisait ainsi preuve d'humilité ; en fait, tout ce que prépare le Père est aussi préparé par le Fils... Il est venu humble : lui le créateur, il a été créé parmi nous ; il nous a faits, mais il a été fait pour nous. Dieu avant le temps, homme dans le temps, il a délivré l'homme du temps. Ce grand médecin est venu guérir notre cancer...; il est venu guérir l'orgueil lui-même par son exemple.

C'est à cela que nous devons être attentifs dans le Seigneur : regardons son humilité, buvons le calice de son humilité, saisissons-nous de lui, contemplons-le. Il est facile d'avoir des pensées nobles, facile de jouir des honneurs, facile de prêter l'oreille aux flatteurs et à ceux qui nous louent. Mais porter les injures, supporter patiemment les humiliations, prier pour celui qui nous offense (Mt 5,39.44), voilà le calice du Seigneur, voilà le banquet du Seigneur.







Aucun commentaire: