17 février 2013

Evangile du jour

dimanche 17 février 2013
Premier dimanche de Carême

Sts Sept Fondateurs de l'Ordre des Servites de Marie



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : Le Fils de Dieu rejette la tentation d'autres voies et obéit à la volonté de son Père

Les lectures du jour

Lc 4,1-13.


Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 15/12/1936 (trad.  Cerf 2008, p. 271)

Le Fils de Dieu rejette la tentation d'autres voies et obéit à la volonté de son Père

      Moi aussi, quand j'étais dans le monde, je courais quelquefois sur
les routes de l'Espagne, ravi de faire monter le compteur de la voiture à
90 kilomètres à l'heure : quelle bêtise ! Quand je me suis aperçu qu'il n'y
avait plus d'horizon, j'ai subi la déception de celui qui possède la
liberté de ce monde, car la terre est petite, et on en fait vite le tour.
Des horizons petits et limités entourent l'homme. Pour celui qui a une âme
assoiffée d'horizons infinis, ceux de la terre ne lui suffisent pas : ils
l'étouffent, il n'y a pas de monde assez grand pour lui, et il ne trouve ce
qu'il cherche que dans la grandeur et l'immensité de Dieu. Hommes libres
qui parcourez la planète, je n'envie pas votre vie en ce monde ; enfermé
dans un couvent et aux pieds du crucifix, j'ai une liberté infinie, j'ai un
ciel, j'ai Dieu. Quelle chance si grande que d'avoir un cœur amoureux de
lui !...

      Pauvre frère Raphaël !...  Continue à attendre, continue à espérer
avec cette douce sérénité qui donne l'espérance certaine ; reste immobile,
cloué, prisonnier de ton Dieu au pied de son tabernacle. Écoute au loin le
vacarme que font les hommes qui goûtent les jours brefs de leur liberté
dans le monde ; écoute au loin leurs voix, leurs rires, leurs pleurs, leurs
guerres. Écoute et médite un moment ; médite en un Dieu infini, dans le
Dieu qui a fait le ciel et la terre et les hommes, le Maître absolu des
cieux et de la terre, des fleuves et des mers ; en celui qui en un instant,
seulement en le voulant, a fait sortir du néant tout ce qui existe.

      Médite un moment en la vie du Christ, et tu verras qu'en elle il n'y
a ni libertés, ni bruit, ni éclats de voix ; tu verras le Fils de Dieu
soumis à l'homme ; tu verras Jésus obéissant, soumis et qui, dans une paix
sereine, a pour loi de sa vie seulement d'accomplir la volonté de son Père.
Et finalement, contemple le Christ cloué sur la croix. A quoi bon parler de
libertés ?




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