15 février 2013

Evangile du jour

vendredi 15 février 2013
Le vendredi après les Cendres

St Claude La Colombière, prêtre s.j. (1641-1682),  Bx Michel (Michał) Sopoćko, prêtre (1888-1975),  Sts Faustin et Jovite, martyrs († s. inc.)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Le jeûne qui plaît à Dieu

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.


Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n°16

Le jeûne qui plaît à Dieu

      C'est en mangeant le fruit de l'arbre défendu qu'Adam a transgressé
les préceptes de vie (Gn 3,6). Quant à nous, c'est en réduisant ce que nous
mangeons, autant qu'il est possible, que nous nous relèverons et que nous
retrouverons la joie du Paradis.

      Que personne ne croie pour autant que seule cette abstinence puisse
suffire. Par son prophète, Dieu nous dit en effet : « Ne savez-vous pas
quel est le jeûne qui me plaît ? Partage ton pain avec l'affamé, héberge
les pauvres sans abri, donne un habit à celui que tu vois nu, ne te dérobe
pas à ton semblable » (Is 58,5-7). Voilà quel jeûne Dieu approuve : celui
qui présente à son regard des mains remplies d'aumônes, un cœur rempli
d'amour des autres, un jeûne tout pétri de bonté. Ce dont tu te prives
personnellement, donne-le à quelqu'un d'autre. Ainsi ta pénitence
corporelle contribuera au mieux-être corporel de ceux qui sont dans le
besoin.

      Comprends d'ailleurs ce reproche du Seigneur dans la bouche du
prophète : « Quand vous avez jeûné et gémi, est-ce pour l'amour de moi que
vous avez multiplié vos jeûnes ? Quand vous mangiez et buviez, n'est-ce pas
pour vous que vous mangiez, pour vous que vous buviez ? » (Za 7,5-6) C'est
manger et boire pour soi que de consommer, sans les partager avec les
pauvres, les aliments destinés à nourrir le corps ; ce sont des dons faits
par le Créateur à la communauté des hommes. C'est encore jeûner pour soi
que de se priver pour un temps mais de se réserver le fruit de ses
restrictions pour le consommer plus tard. « Sanctifiez votre jeûne », dit
le prophète (Jl 1,14)... Que cesse la colère ; que disparaissent les
querelles ! La mortification du corps est vaine si le cœur ne s'impose pas
une discipline pour réfréner ses désirs déréglés... Le prophète dit : «
Quand vous jeûnez vous vous occupez de vos affaires. Vous frappez le pauvre
; vous opprimez vos ouvriers. Vous jeûnez dans la dispute et la colère »
(Is 58,3-4)... Ce n'est en effet que si nous pardonnons que Dieu nous
remettra à nous-mêmes notre injustice.




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