07 avril 2010

Evangile du jour

mercredi 07 avril 2010
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
St Jean-Baptiste de La Salle, prêtre (1651-1719)



Commentaire du jour
Cardinal John Henry Newman : « Notre coeur n'était-il pas brûlant ? »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.
Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et
il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors,
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux
qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est
arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses
actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait
condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre
groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire
qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est
vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les
choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre coeur est
lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa
gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans
toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant
d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche
et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le
rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à
leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant
en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait
comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y
trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre.
»
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment
ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS 6, 10

« Notre coeur n'était-il pas brûlant ? »

      Frères, réalisons ce qu'ont été les apparitions du Christ à ses
disciples après sa résurrection. Elles ont d'autant plus d'importance
qu'elles nous montrent qu'une communion de ce genre avec le Christ reste
encore possible ; c'est ce genre de contact avec le Christ qui nous est
donné actuellement. Dans cette période de quarante jours qui suivit la
résurrection, Jésus a inauguré sa nouvelle relation avec l'Église, sa
relation actuelle avec nous, le genre de présence qu'il a voulu manifester
comme assurée.

      Après sa résurrection, comment le Christ était-il présent à son
Église ? Il allait et venait librement ; rien ne s'opposait à sa venue, pas
même les portes fermées. Mais lui présent, ses disciples ne réalisaient pas
d'évidence qu'il était là... Les disciples d'Emmaüs n'eurent conscience de
sa présence qu'après coup, en se rappelant quelle influence il avait
exercée sur eux : « Notre coeur n'était-il pas brûlant ? »...

      Remarquons bien à quel moment leurs yeux s'ouvrirent...: à la
fraction du pain. Telle est en effet la disposition actuelle de l'évangile.
Si on reçoit la grâce de saisir la présence du Christ, on ne le reconnaît
que plus tard ; ce n'est plus désormais que par la foi qu'on saisit sa
présence. A la place de sa présence sensible, il laisse le mémorial de sa
rédemption ; il se rend présent dans le sacrement. Quand s'est-il manifesté
? Lorsque, pour ainsi dire, il fait passer les siens d'une vision sans
vraie connaissance à une authentique connaissance dans l'invisible de la
foi.




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