13 février 2018

Evangile du jour


Mardi 13 février 2018

Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bx Jourdain de Saxe, succ. de saint Dominique (1190-1237), Bx Ange (Angelo) Tancredi, frère mineur († 1257)

Commentaire du jour
Saint Anselme : « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Mc 8,14-21.

En ce temps-là, les disciples avaient oublié d'emporter des pains ; ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque.
Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d'Hérode ! »
Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains.
Jésus s'en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ?
Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n'entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
– Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »
Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église
Proslogion, ch.16

« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Je ne peux pas voir ta lumière : elle est trop éclatante pour ma vue. Et pourtant, tout ce que je vois, c'est grâce à ta lumière que je le distingue, comme notre œil fragile voit, grâce au soleil, tout ce qu'il aperçoit, sans pouvoir cependant regarder le soleil lui-même.

Mon intelligence demeure impuissante devant ta lumière ; elle est trop éclatante. L'œil de mon âme est incapable de la recevoir, et il ne supporte même pas de rester longtemps fixé sur elle. Mon regard est blessé par son éclat, dépassé par son étendue ; il se perd dans son immensité et reste confondu devant sa profondeur.

Ô lumière souveraine et inaccessible ! Vérité totale et bienheureuse ! Que tu es donc loin de moi, et pourtant je suis si près de toi ! Tu échappes presque entièrement à ma vue, tandis que je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu rayonne la plénitude de ta présence, et je ne te vois pas. C'est en toi que j'agis et que j'ai l'existence, pourtant je ne peux pas atteindre jusqu'à toi. Tu es en moi, tu es tout alentour de moi, et pourtant je ne peux pas te saisir du regard.







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