10 mai 2017

Evangile du jour


Mercredi 10 mai 2017

Le mercredi de la 4e semaine de Pâques

St Jean d'Avila, prêtre et docteur de l'Église (1499-1569)

Commentaire du jour
Cardinal Charles Journet : Qui croit en moi

Jn 12,44-50.

En ce temps-là, Jésus s'écria : « Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en Celui qui m'a envoyé ;
et celui qui me voit voit Celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j'ai prononcée : c'est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n'est pas de ma propre initiative que j'ai parlé : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Cardinal Charles Journet (1891-1975), théologien
Conférences données à Genève de 1972 à 1974 sur l'Évangile selon S. Jean (Texte publié par la fondation Cardinal Journet, pp.253-257 ; rev.)

Qui croit en moi

Les Personnes divines sont transparentes l'une à l'autre. C'est comme un collier : si vous prenez une des Personnes divines, vous tirez les deux autres avec elle. Impossible que vous teniez le Père sans sa référence au Fils ; la paternité est précisément ce qui constitue sa personnalité, mais pas possible d'être Père sans le Fils. Et puis, impossible que le Père et le Fils, dans leur mutuel amour, ne produisent l'Esprit. Alors, il y a un mot que les théologiens emploient pour cela, ils parlent de la circumincession des Personnes divines ; il y a un mot – qui vous rend la chose plus claire – : les Personnes divines sont transparentes l'une à l'autre. Quand vous vous adressez à l'une, voilà les deux autres qui, en transparence, sont là, et vous vous adressez à elles ; elles sont distinctes, mais transparentes l'une à l'autre. Et alors, quand Jésus dit : « Les paroles que je vous ai dites, elles ne sont pas miennes, elles sont celles du Père » (cf. Jn 14, 10.24), c'est vrai ; et elles sont aussi les siennes, les siennes comme reçues du Père.

Il vient du Ciel dans l'enveloppe humaine, pour nous dire des paroles qui remontent jusqu'à sa Personne et à la Personne du Père. Il a reçu tout son être du Père, et c'est le Père qui nous parle à travers lui, présent au milieu de nous dans son enveloppe corporelle.

Alors, nous avons la Trinité qui vient à nous dans ce chemin de l'Incarnation, cette voix de la tendresse de Dieu venant au milieu de nous pour nous parler, non plus à distance du haut du Ciel, mais nous parler à travers une voix humaine, un langage humain, langage d'un petit peuple, l'araméen, un idiome qui était parlé près de la Mésopotamie et de ces régions-là.







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