04 avril 2017

Evangile du jour


Mardi 04 avril 2017

Le mardi de la 5e semaine de Carême

St Isidore, évêque et docteur de l'Église († 636), St Gaetano Catanoso, prêtre et fondateur († 1963)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je suis »

Jn 8,21-30.

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m'en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu'il dit : "Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller" ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire.
À votre sujet, j'ai beaucoup à dire et à juger. D'ailleurs Celui qui m'a envoyé dit la vérité, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l'a enseigné.
Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°12 (trad. Bibliothèque augustinienne, DDB 1969, t. 71, p. 655 rev.)

« Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je suis »

Le Christ a pris la mort, il l'a attachée à la croix, et les hommes mortels ont été délivrés de la mort. Ce qui était arrivé symboliquement autrefois, le Seigneur le rappelle : « De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'Homme soit élevé, afin que tous ceux qui croient en lui ne périssent pas, mais qu'ils aient la vie éternelle » (Jn 3,14). Mystère profond !... Le Seigneur ordonna en effet à Moïse de fabriquer un serpent d'airain, de l'élever sur un bois au milieu du désert et d'avertir le peuple d'Israël que, si quelqu'un était mordu par un serpent, il regarde le serpent élevé sur le bois. Ils regardaient et ils étaient guéris (Nb 21,6-9).

Que représentent les serpents qui mordent ? Les péchés qui proviennent de la mortalité de la chair. Et quel est le serpent qui est élevé ? La mort du Seigneur en croix. En effet, comme la mort est venue par le serpent (Gn 3), elle a été symbolisée par l'effigie d'un serpent. La morsure du serpent donne la mort ; la mort du Seigneur donne la vie. Qu'est-ce à dire ? Pour que la mort n'ait plus aucun pouvoir, on regarde la mort. Mais la mort de qui ? La mort de la Vie, si on peut parler de la mort de la Vie, et comme on peut le dire, l'expression est merveilleuse. Est-ce que je vais hésiter à dire ce que le Seigneur a daigné faire pour moi ? Le Christ n'est-il pas la Vie ? Et pourtant le Christ a été crucifié. Le Christ n'est-il pas la Vie ? Et pourtant le Christ est mort. Dans la mort du Christ, la mort a trouvé la mort... ; la plénitude de la Vie a englouti la mort, la mort a été anéantie dans le corps du Christ. C'est ce que nous dirons à la résurrection quand, triomphants, nous chanterons : « Mort, où est ta puissance ? Mort, où est ton aiguillon ? » (1Co 15,55).







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