10 avril 2017

Evangile du jour


Lundi 10 avril 2017

Le lundi saint

St Michel des Saints, trinitaire (1591-1624)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous »

Jn 12,1-11.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu'il avait réveillé d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait réveillé d'entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 15 sur la Lettre aux Romains ; PG 60, 543-548 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.126)

« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous »

Le Père n'a pas épargné son propre Fils (Rm 8,32) ; toi, tu ne donnes même pas un morceau de pain à celui qui a été livré et immolé pour toi. Le Père, pour toi, ne l'a pas épargné ; toi tu passes, méprisant, à côté du Christ qui a faim, alors que tu ne vis que de ses bienfaits... Il a été livré pour toi, immolé pour toi, il vit dans le besoin pour toi, il veut que la générosité te soit avantageuse et, même ainsi, tu ne donnes pas. Y a-t-il des pierres aussi dures que vos cœurs alors que tant de raisons les interpellent ? Il n'a pas suffi au Christ d'endurer la mort et la croix ; il a voulu devenir pauvre, mendiant et nu, être jeté en prison (Mt 25,36) afin que cela au moins te touche. « Si tu ne me rends rien pour mes douleurs, dit-il, aie pitié de moi à cause de ma pauvreté. Si tu ne veux pas me prendre en pitié pour ma pauvreté, que mes maladies te fléchissent, que mes chaînes t'attendrissent. Si tout cela ne te touche pas, consens du moins à cause de la petitesse de la demande. Je ne te demande rien de coûteux, mais du pain, un toit et des paroles d'amitié... J'ai été enchaîné pour toi et je le suis encore pour toi, afin qu'ému par mes liens passés ou par ceux d'aujourd'hui, tu veuilles bien m'être miséricordieux. J'ai souffert la faim pour toi, et je la souffre encore pour toi. J'ai eu soif lorsque j'étais pendu à la croix et j'ai encore soif par les pauvres afin de t'attirer par cela vers moi et de te rendre bon pour ton salut »...

Il dit en effet : « Quiconque reçoit ces petits, me reçoit (Mc 9,37)... Je pourrais te couronner sans cela, mais je veux devenir ton débiteur afin que tu portes la couronne avec assurance. C'est pourquoi, alors que je pourrais me nourrir moi-même, je vais mendiant çà et là, je me tiens debout à ta porte et je tends la main. C'est par toi que je veux être nourri, car je t'aime ardemment. Mon bonheur c'est d'être à ta table. »







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