26 décembre 2013

Evangile du jour


jeudi 26 décembre 2013

Fête de Saint Etienne, premier martyr

St Etienne, premier martyr

Commentaire du jour
Benoît XVI: De la crèche à la croix

Mt 10,17-22.

Jésus disait à ses disciples : " Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Angelus du 26/12/2006 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

De la crèche à la croix

      Au lendemain de la solennité de Noël, nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Étienne, diacre et premier martyr. À première vue, le rapprochement…avec la naissance du Rédempteur peut nous surprendre, car on est frappé par le contraste entre la paix et la joie de Bethléem et le drame d'Étienne… En réalité, le désaccord apparent est dépassé si nous considérons plus en profondeur le mystère de Noël. L'enfant Jésus, couché dans la grotte, est le Fils unique de Dieu qui s'est fait homme. Il sauvera l'humanité en mourant sur la croix. À présent, nous le voyons enveloppé de langes dans la crèche ; après sa crucifixion, il sera à nouveau enveloppé de bandes et déposé dans un sépulcre. Ce n'est pas un hasard si l'iconographie de Noël représentait parfois le divin Nouveau-né couché dans un petit sarcophage, pour indiquer que le Rédempteur naît pour mourir, naît pour donner la vie en rançon pour tous (Mc 10,45).


      Saint Étienne a été le premier à suivre les traces du Christ à travers le martyre ; il est mort comme le divin Maître, en pardonnant et en priant pour ses bourreaux (Ac 7,60). Au cours des quatre premiers siècles du christianisme, tous les saints vénérés par l'Église étaient des martyrs. Il s'agit d'un groupe innombrable, que la liturgie appelle « l'assemblée pure des martyrs »…Leur mort n'inspirait pas la peur ou la tristesse, mais un enthousiasme spirituel qui suscitait toujours de nouveaux chrétiens. Pour les croyants, le jour de la mort, et encore plus le jour du martyre, n'est pas la fin de tout, mais bien le passage vers la vie immortelle — c'est le jour de la naissance définitive, en latin « dies natalis ». On comprend alors le lien qui existe entre le jour de la naissance du Christ et le jour de la naissance définitive de saint Étienne. Si Jésus n'était pas né sur la terre, les hommes n'auraient pas pu naître au Ciel. C'est précisément parce que le Christ est né que nous pouvons « renaître ».







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