24 décembre 2013

Evangile du jour


mardi 24 décembre 2013



St Jacob, patriarche du peuple juif, A.T., Ste Paola Elisabetta Cerioli, veuve et fond. (1816-1865)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

Lc 2,1-14.

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 27/12/1936 (trad. Cerf 2008, p. 278)

« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

      Il fait très froid sur terre. Les cieux sont brodés d'étoiles qui se devinent seulement sur le fond bleu foncé de la voûte céleste inondée de ténèbres. Sur la terre, une des plus petites étoiles de l'immense système planétaire, sont en train de se produire cette nuit des prodiges qui étonnent les anges… : un Dieu qui, par amour pour l'homme, descend humilié dans la chair mortelle, et naît d'une femme dans une des étoiles les plus petites, une des plus froides, sur la terre…


      Les hommes ont aussi de la glace dans leur cœur. Personne n'accourt assister au miracle de la naissance de Dieu. Le monde entier se réduit seulement à une femme appelée Marie, à un homme aux yeux bleus, qui s'appelle Joseph, et à un enfant nouveau-né, qui, enveloppé dans des langes, ouvre ses yeux pour la première fois sous le souffle chaud d'un âne et d'un bœuf, reposant sur une poignée de paille que la pauvreté de Joseph, la sollicitude et l'amour de Marie lui ont procurée. Le monde entier dort, inconscient, dans le lourd sommeil de la chair. Il fait très froid cette nuit-là sur la terre de Juda. Les étoiles brodées dans les cieux sont les yeux des anges qui chantent « Gloire à Dieu dans les hauteurs ! », chant entonné pour Dieu, et entendu par quelques bergers qui surveillent leurs troupeaux et accourent adorer, avec leur âme d'enfant, Jésus qui vient de naître. C'est la première leçon de l'amour de Dieu…


      Bien que mon âme n'ait ni la chasteté de Joseph ni l'amour de Marie, j'ai offert au Seigneur mon absolue pauvreté de tout, mon âme vide. Si je ne lui ai pas entonné des hymnes comme les anges, j'ai essayé de lui chanter quelques refrains de bergers, la chanson du pauvre, de celui qui n'a rien ; la chanson de celui qui ne peut offrir à Dieu que misères et faiblesses. Mais qu'importe, car les misères et les faiblesses offertes à Jésus avec un cœur vraiment amoureux sont acceptées par lui comme si elles étaient des vertus. Grande, immense est la miséricorde de Dieu ! Ma chair mortelle n'entend pas les louanges du ciel, mais mon âme devine que, aujourd'hui aussi comme alors, les anges regardent étonnés la terre, et entonnent le « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! »







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