12 janvier 2017

Evangile du jour


Jeudi 12 janvier 2017

Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Bernardo de Corleone, frère o.f.m. cap. (1605-1667), Ste Marguerite Bourgeoys, vierge et fond. (1620-1700)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Jésus étendit la main et le toucha »

Mc 1,40-45.

En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
À l'instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l'écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de St François, Legenda Major 1,5-6 (trad. Vorreux, Documents, Eds Franciscaines,1968, p.570 rev)

« Jésus étendit la main et le toucha »

Un jour où il se promenait à cheval dans la plaine près d'Assise, François trouva un lépreux sur son chemin. À cette rencontre inattendue, il éprouva un sentiment intense d'horreur, mais se rappelant sa résolution de vie parfaite et qu'il avait d'abord à se vaincre lui-même s'il voulait devenir « soldat du Christ » (2Tm 2,3), il sauta de cheval pour embrasser le malheureux. Celui-ci, qui tendait la main pour une aumône, reçut avec l'argent un baiser. Puis François se remit en selle. Mais il eut beau regarder de tous côtés, il ne vit plus le lépreux. Plein d'admiration et de joie, il se mit à chanter les louanges du Seigneur et se promit bien, après cet acte généreux, de ne pas en rester là...

Il s'abandonna alors à l'esprit de pauvreté, au goût de l'humilité et aux élans d'une piété profonde. Alors que jadis la seule vue d'un lépreux le secouait d'horreur, il se mettait dorénavant à leur rendre tous les services possibles avec une parfaite insouciance pour lui-même, toujours humble et très humain ; il le faisait à cause du Christ crucifié qui, selon le prophète, a été « méprisé comme un lépreux » (Is 53,3). Il allait souvent leur rendre visite, leur distribuait des aumônes, puis, ému de compassion, baisait affectueusement leurs mains et leur visage. Aux mendiants aussi, non content de donner ce qu'il avait, il aurait voulu se donner lui-même et, quand il n'avait plus d'argent sous la main, il leur donnait ses vêtements, les décousant ou les déchirant parfois pour les distribuer.

C'est vers cette époque qu'il accomplit un pèlerinage au tombeau de l'apôtre Pierre à Rome ; quand il vit les mendiants qui grouillaient sur le parvis de la basilique, poussé par la compassion autant que attiré par l'amour de la pauvreté, il choisit l'un des plus misérables, lui proposa ses vêtements en échange de ses guenilles et passa toute la journée en compagnie des pauvres, l'âme emplie d'une joie qu'il ne connaissait pas encore.







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