05 novembre 2015

Evangile du jour


jeudi 05 novembre 2015

Jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Guido Maria Conforti, évêque et fondateur (1865-1931), Bx Hryhorij (Grégoire) Lakota, évêque et martyr (1883-1950)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : À la recherche de la brebis perdue

Lc 15,1-10.

En ce temps-là,  les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et qu'il en perd une, n'abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !"
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et qu'elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !"
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Retraite à Nazareth, nov. 1897 (Seuil, Livre de Vie 1966, p. 17 s)

À la recherche de la brebis perdue

Je m'éloignais, je m'éloignais de plus en plus de vous, mon Seigneur et ma vie, et aussi ma vie commençait à être une mort, ou plutôt c'était déjà une mort à vos yeux. Et dans cet état de mort vous me conserviez encore... Toute foi avait disparu, mais le respect et l'estime étaient demeurés intacts. Vous me faisiez d'autres grâces, mon Dieu, vous me conserviez le goût de l'étude, des lectures sérieuses, des belles choses, le dégoût du vice et de la laideur. Je faisais le mal, mais je ne l'approuvais ni ne l'aimais... Vous me donniez cette inquiétude vague d'une conscience mauvaise, qui endormie qu'elle est, n'est pas tout à fait morte.


Je n'ai jamais senti cette tristesse, ce malaise, cette inquiétude qu'alors. Mon Dieu, c'était donc un don de vous ; comme j'étais loin de m'en douter ! Que vous êtes bon ! Et en même temps que vous empêchiez mon âme, par cette invention de votre amour, de se noyer irrémédiablement, vous gardiez mon corps : car si j'étais mort alors, j'aurais été en enfer... Ces dangers en voyage, si grands et si multipliés, dont vous m'avez fait sortir comme par miracle ! Cette santé inaltérable dans les lieux les plus malsains, malgré de si grandes fatigues ! Oh, mon Dieu, comme vous aviez la main sur moi, et comme je la sentais peu ! Comme vous m'avez gardé ! Comme vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais même pas à votre existence ! Et pendant que vous me gardiez ainsi, le temps se passait, vous jugiez que le moment approchait de me faire rentrer au bercail.


Vous avez dénoué malgré moi toutes les liaisons mauvaises qui m'auraient tenu éloigné de vous ; vous avez dénoué même tous les liens bons qui m'auraient empêché d'être un jour tout à vous... Votre seule main a fait en cela le commencement, le milieu et la fin. Que vous êtes bon ! C'était nécessaire pour préparer mon âme à la vérité ; le démon est trop maître d'une âme qui n'est pas chaste pour y laisser entrer la vérité ; vous ne pouviez pas entrer, mon Dieu, dans une âme où le démon des passions immondes régnait en maître. Vous vouliez entrer dans la mienne, ô bon Pasteur, et vous en avez chassé vous-même votre ennemi.







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