02 novembre 2015

Evangile du jour


lundi 02 novembre 2015



Bse Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon († 1521), Bx Pie (Pio) Campidelli, religieux c.p. (1868-1889)

Commentaire du jour
Saint Braulion de Saragosse : « En voyant la veuve, le Seigneur Jésus...lui dit : ' Ne pleure pas ' » (Lc 7,13)

Mt 25,31-46.

Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"
Alors les justes lui répondront : "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"
Et le Roi leur répondra : "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : "Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité."
Alors ils répondront, eux aussi : "Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?"
Il leur répondra : "Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait."
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Braulion de Saragosse (vers 590-651), évêque
Lettre 19 ; PL 80, 665 (trad. bréviaire rev.)

« En voyant la veuve, le Seigneur Jésus...lui dit : ' Ne pleure pas ' » (Lc 7,13)

      Le Christ, espérance de tous les croyants, appelle ceux qui quittent ce monde non pas des morts mais des dormants lorsqu'il dit : « Lazare, notre ami, s'est endormi » (Jn 11,11) ; l'apôtre Paul à son tour ne veut pas que nous soyons « attristés au sujet de ceux qui se sont endormis » (1Th 4,13). Par là, si notre foi tient que « tous ceux qui croient » au Christ, selon sa parole dans l'Évangile, « ne mourront jamais » (Jn 11,26), nous savons que lui n'est pas mort et que nous-mêmes ne mourrons pas. C'est parce que « au signal donné par la voix de l'archange et à l'appel de la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts ressusciteront » (1Th 4,16). Que l'espérance de la résurrection nous encourage donc, puisque nous reverrons alors ceux que nous avons perdus. Il importe que nous croyions fermement en lui, c'est-à-dire que nous obéissions à ses préceptes, car il met sa puissance suprême à relever les morts plus facilement que nous n'éveillons ceux qui sont endormis.


      Voilà ce que nous disons et pourtant, je ne sais par quel sentiment, nous nous réfugions dans les larmes, et le sentiment du regret entame notre foi. Hélas ! que la condition de l'homme est pitoyable, et sans le Christ combien notre vie est vaine ! Mais toi, ô mort, qui as la cruauté de briser l'union des époux et de séparer ceux que l'amitié unit, dès maintenant ta force est écrasée. Dès maintenant ton joug impitoyable est broyé par celui qui te menaçait par les paroles du prophète Osée : « Ô mort, je serai ta mort » (Os 13,14 Vulg). C'est pourquoi, avec l'apôtre Paul, nous jetons ce défi : « Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton dard venimeux ? » (1Co 15,55) Celui qui t'a vaincu nous a rachetés, il a livré son âme bien-aimée aux mains des impies, afin de faire d'eux ses bien-aimés.


      Il serait trop long de rappeler tout ce qui dans les saintes Écritures devrait nous apporter à tous la consolation. Qu'il nous suffise d'espérer en la résurrection et d'élever nos regards vers la gloire de notre Rédempteur, car c'est en lui que nous sommes déjà ressuscités, comme notre foi nous le fait penser, selon le mot de l'apôtre Paul : « Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Rm 6, 8).







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