25 novembre 2015

Evangile du jour


mercredi 25 novembre 2015

Mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre († v. 307), St Pierre d'Alexandrie, évêque et martyr († 311)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Détestés de tous »

Lc 21,12-19.

Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devantdes rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l'esprit que vous n'avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C'est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s'opposer.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Instruction catéchétique, 29-30 (trad. DDB 1978, p. 78 rev. Tournay)

« Détestés de tous »

      Si le don que Dieu a fait au monde en lui envoyant son Fils est si bon, si digne de Dieu, pourquoi donc a-t-il si longtemps différé son bienfait ? Pourquoi, alors que le mal dans le monde en était encore à ses débuts, Dieu n'a-t-il pas coupé court à son développement ultérieur ? À cette objection, il y a lieu de répondre brièvement que c'est la Sagesse, la prévoyance de Dieu, l'Être bon par nature, qui a fait différer le bienfait. En effet, comme pour les maladies physiques...les médecins attendent que le mal, d'abord caché à l'intérieur du corps, se manifeste au-dehors de manière à lui appliquer le traitement qu'il faut quand il est à découvert, ainsi, une fois que la maladie du péché s'était abattue sur la race humaine, le Médecin de l'univers a attendu que ne reste dissimulée aucune forme de perversité.


      Voilà pourquoi ce n'est pas aussitôt après la jalousie de Caïn et le meurtre d'Abel son frère que Dieu a appliqué son traitement au monde... C'est lorsque le vice était arrivé à son comble et qu'il n'y avait plus aucune perversité qui ne pouvait être osée par les hommes, que Dieu s'est mis à soigner la maladie, non plus à son début, mais dans son plein développement. Ainsi le traitement divin a pu s'étendre à toute l'infirmité humaine ...


      Mais alors pourquoi la grâce de l'Évangile ne s'est-elle pas répandue tout de suite sur tous les hommes ? Certes, l'appel divin s'adresse également à tous, sans distinction de condition, d'âge ni de race... Mais celui qui a la libre disposition de toutes choses entre ses mains a poussé jusqu'à l'extrême le respect de l'homme. Il a permis que nous ayons chacun notre domaine propre dont nous sommes le seul maître : c'est la volonté, la faculté qui ignore l'esclavage, qui reste libre, fondée sur l'autonomie de la raison. La foi est donc à la libre disposition de ceux qui reçoivent l'annonce de l'Évangile.   







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