18 novembre 2015

Evangile du jour


mercredi 18 novembre 2015

Mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire
Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul (mém. fac.)

St Odon de Cluny, abbé (857-942), Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse (1769-1852)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Faites-les fructifier » : travail humain et Règne de Dieu

Lc 19,11-28.

En ce temps-là, comme on l'écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d'une mine ; puis il leur dit : "Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires."
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : "Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous."
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l'argent, afin de savoir ce que leurs affairesavaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : "Seigneur, la somme que tu m'avais remise a été multipliée par dix."
Le roi lui déclara : "Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes."
Le second vint dire : "La somme que tu m'avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq."

À celui-là encore, le roi dit : "Toi, de même, sois à la tête de cinq villes."

Le dernier vint dire : "Seigneur, voici la somme que tu m'avais remise ; je l'ai gardée enveloppée dans un linge.

En effet, j'avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé."

Le roi lui déclara : "Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;

alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts."

Et le roi dit à ceux qui étaient là : "Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus."

On lui dit : "Seigneur, il a dix fois plus !

– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a.

Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi." »

Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Homélie devant des travailleurs luxembourgeois, mai 1985 (trad. DC 1898, p. 656)

« Faites-les fructifier » : travail humain et Règne de Dieu

En créant l'humanité, l'homme et la femme, Dieu leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1, 28). C'est là pour ainsi dire le premier commandement de Dieu, attaché à l'ordre même de la création. Ainsi le travail humain répond à la volonté de Dieu. Quand nous disons : « Que ta volonté soit faite », rapprochons aussi ces paroles du travail qui remplit toutes les journées de notre vie. Nous nous rendons compte que nous nous accordons à cette volonté du Créateur lorsque notre travail et les relations humaines qu'il entraîne sont imprégnés des valeurs d'initiative, de courage, de confiance, de solidarité, qui sont autant de reflets de la ressemblance divine en nous...

Le Créateur a investi l'homme du pouvoir de dominer la terre ; il lui demande ainsi de maîtriser par son propre travail le domaine qu'il lui confie, de mettre en œuvre toutes ses capacités afin de parvenir à l'heureux développement de sa propre personnalité et de la communauté entière. Par son travail, l'homme obéit à Dieu et répond à sa confiance. Cela n'est pas étranger à la demande du Notre Père : « Que ton Règne vienne ». L'homme agit pour que le plan de Dieu se réalise, conscient d'avoir été fait à la ressemblance de Dieu et donc d'avoir reçu de lui sa force, son intelligence, ses aptitudes à réaliser une communauté de vie par l'amour désintéressé qu'il porte à ses frères. Tout ce qui est positif et bon dans la vie de l'homme s'épanouit et rejoint son véritable but dans le Règne de Dieu. Vous avez bien choisi ce mot d'ordre : « Règne de Dieu, vie de l'homme », car la cause de Dieu et la cause de l'homme sont liées l'une à l'autre ; le monde progresse vers le Règne de Dieu grâce aux dons de Dieu qui permettent le dynamisme de l'homme. Autrement dit, prier pour que vienne le Règne de Dieu, c'est tendre de tout son être vers la réalité qui est la fin ultime du travail humain.







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