21 novembre 2015

Evangile du jour


samedi 21 novembre 2015

Samedi de la 33e semaine du temps ordinaire
Présentation de la Vierge Marie - Mémoire

Bse Marie de Jésus Bon Pasteur, v. et fond. (1842-1902), Bx Roméo de Llivia (E), prêtre dominicain († 1261)

Commentaire du jour
Théodore de Mopsueste : Naître à la nouvelle création

Lc 20,27-40.

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de résurrection – s'approchèrent de Jésus

et l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d'enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.

Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;

de même le deuxième,

puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.

Finalement la femme mourut aussi.

Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour épouse ? »

Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari.

Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari,

car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.

Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob.

Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »

Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »

Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Théodore de Mopsueste (?-428), évêque et théologien
Commentaires sur l'évangile de Jean, livre 2 ; CSCO 116, p. 55 (trad. Orval rev.)

Naître à la nouvelle création

      « Baptisés dans le Christ Jésus, c'est dans sa mort que tous nous avons été baptisés. Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions aussi dans une vie nouvelle. Si, par une mort semblable à la sienne, nous sommes devenus un seul être avec lui, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne » (Rm 6,3-5). Saint Paul nous montre ainsi clairement que notre nouvelle naissance par le baptême est le symbole de notre résurrection après la mort. Celle-ci se réalisera pour nous par la puissance de l'Esprit, selon cette parole : « Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel » (1Co 15,42s). Ce qui signifie : de même qu'ici-bas notre corps, tant que l'âme est présente, jouit de la vie visible, de même alors il recevra la vie éternelle et impérissable par la puissance de l'Esprit.


      Il en est ainsi de la naissance qui nous est donnée au baptême et qui est le symbole de notre résurrection : nous y recevons la grâce par le même Esprit, mais avec mesure et comme des arrhes. Nous la recevrons en plénitude quand nous ressusciterons réellement et qu'une nature impérissable nous sera effectivement communiquée. C'est pourquoi, lorsque l'apôtre Paul parle de la vie future, il veut rassurer ses auditeurs par ces « Non seulement la création, mais nous aussi qui avons reçu les prémices de l'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant la rédemption de notre corps » (Rm 8,23). Car si nous avons reçu dès à présent les prémices de la grâce, nous attendons de l'accueillir en plénitude quand nous sera donné le bonheur de la résurrection.     







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