23 juin 2012

Evangile du jour

samedi 23 juin 2012
Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

Ste Audrey (Etheldrede), abbesse, fondatrice d'Ély († 679),  St. Joseph Cafasso, prêtre (1811-1860)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? »

Les lectures du jour

Mt 6,24-34.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1938, (trad. Cerf 2008, p. 372)

« Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? »

      Au nom du Dieu saint, je prends aujourd'hui la plume pour que mes
paroles, s'estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle
au Dieu béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur. Je voudrais que
l'univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables
systèmes stellaires, soient une immense étendue, polie et brillante, où je
pourrais écrire le nom de Dieu. Je voudrais que ma voix soit plus puissante
que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus
terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu ! Je
voudrais que mon cœur soit aussi grand que le ciel, pur comme celui des
anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu !
Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir
réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n'es rien, Frère Raphaël,
car le rien même doit te suffire...

      Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au
monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ? Pourquoi
ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l'entendre : voyez-vous ce
que je suis ? Voyez-vous ce que j'ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant
dans la boue ? Car peu importe : émerveillez-vous ; malgré tout ça, je
possède Dieu. Dieu est mon ami ! Dieu m'aime, moi, d'un tel amour que, si
le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et
hurleraient de stupeur. Et encore, cela est peu. Dieu m'aime tellement que
même les anges n'y comprennent rien ! (cf 1P 1,12) La miséricorde de Dieu
est grande ! M'aimer, moi, être mon ami, mon frère, mon père, mon maître.
Être Dieu, et moi, être ce que je suis !

      Ah, mon Jésus, je n'ai ni papier, ni plume. Que puis-je dire !
Comment ne pas devenir fou ?




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