03 juin 2012

Evangile du jour

dimanche 03 juin 2012
Sainte Trinité, solennité

Martyrs de l'Ouganda Charles Lwanga et ses compagnons († 1886) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Basile : « Donne-nous de professer la vraie foi en reconnaissant la gloire de l'éternelle Trinité » (collecte)

Les lectures du jour

Mt 28,16-20.


Au temps de Pâques, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre.
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ;
et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie sur la foi, 1-3 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 160 rev.)

« Donne-nous de professer la vraie foi en reconnaissant la gloire de l'éternelle Trinité » (collecte)

      L'âme qui aime Dieu n'en est jamais rassasiée, mais parler de Dieu
est audacieux : notre esprit est bien loin d'une si grande affaire... Plus
on est avancé dans la connaissance de Dieu, plus on ressent profondément
son impuissance. Tel était Abraham, tel aussi était Moïse : alors qu'ils
pouvaient voir Dieu, autant du moins qu'il est possible à l'homme, l'un
comme l'autre se faisait le plus petit de tous ; Abraham se nommait « terre
et cendre », et Moïse se disait de parole malhabile et lente (Gn 18,27; Ex
4,11). Il constatait en effet, la faiblesse de sa langue à traduire la
grandeur de Celui que son esprit saisissait. Nous parlons de Dieu non pas
tel qu'il est, mais tel que nous pouvons le saisir.

      Quant à toi, si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu,
laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels... Élève ton esprit
au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est
là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté
désirable, beauté inégalable dont l'âme est blessée, mais qu'elle ne peut
pas traduire en paroles adéquates.

      Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit... Le Père est le principe
de tout, la cause de l'être de ce qui est, la racine des vivants. Il est
celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l'Image
parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe
vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1Co 1,24; He 1,3; Jn 1,1).
Par ce nom de Fils, nous apprenons qu'il partage la même nature : il n'est
pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance,
uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance,
partageant sa gloire... Et quand notre intelligence aura été purifiée des
passions terrestres et qu'elle laisse de côté toute créature sensible, tel
un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de
sa création, elle verra alors l'Esprit Saint là où est le Fils et où est le
Père. Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi
tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie... De même que brûler est
lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l'Esprit
Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la
droiture.




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