02 mars 2013

Evangile du jour

samedi 02 mars 2013
Le samedi de la 2e semaine de Carême

Ste Agnès de Bohème, princesse et clarisse,  Ste Ángela de la Cruz, religieuse (1846-1932)



Commentaire du jour
Benoît XVI : « Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.


Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Deux Caritas Est » § 12-13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers »

La véritable nouveauté du Nouveau Testament ne consiste pas en des
idées nouvelles, mais dans la figure même du Christ, qui donne chair et
sang aux concepts — un réalisme inouï. Déjà dans l'Ancien Testament, la
nouveauté biblique ne résidait pas seulement en des concepts, mais dans
l'action imprévisible, et à certains égards inouïe, de Dieu. Cet agir de
Dieu acquiert maintenant sa forme dramatique dans le fait que, en Jésus
Christ, Dieu lui-même recherche la « brebis perdue », l'humanité souffrante
et égarée (Lc 15,1s). Quand Jésus, dans ses paraboles, parle du pasteur qui
va à la recherche de la brebis perdue, de la femme qui cherche la drachme,
du père qui va au-devant du fils prodigue et qui l'embrasse, il ne s'agit
pas là seulement de paroles, mais de l'explication de son être même et de
son agir. Dans sa mort sur la croix s'accomplit le retournement de Dieu
contre lui-même, dans lequel il se donne pour relever l'homme et le sauver
— tel est l'amour dans sa forme la plus radicale. Le regard tourné vers le
côté ouvert du Christ, dont parle l'évangéliste Jean (19,37), comprend ce
qui a été le point de départ de cette encyclique : « Dieu est amour » (1Jn
4,8). C'est là que cette vérité peut être contemplée. Et, partant de là, on
doit maintenant définir ce qu'est l'amour. À partir de ce regard, le
chrétien trouve la route pour vivre et pour aimer. À cet acte
d'offrande, Jésus a donné une présence durable par l'institution de
l'eucharistie au cours de la dernière Cène. Il anticipe sa mort et sa
résurrection en se donnant déjà lui-même, en cette heure-là, à ses
disciples, dans le pain et dans le vin, son corps et son sang...
L'eucharistie nous attire dans l'acte d'offrande de Jésus... La « mystique
» du sacrement, qui se fonde sur l'abaissement de Dieu vers nous...,
entraîne bien plus haut que ce à quoi n'importe quelle élévation mystique
de l'homme pourrait conduire.




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