12 mars 2013

Evangile du jour

mardi 12 mars 2013
Le mardi de la 4e semaine de Carême

St Luigi Orione, prêtre et fondateur (1872-1940),  St Syméon le Nouveau Théologien, moine († 1022)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

Les lectures du jour

Jn 5,1-16.


A l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et paralysés.

Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu n'as pas le droit de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : 'Prends ton brancard, et marche ! ' »
Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et marche' ? »
Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé.
Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 8, pour le 1er vendredi de carême (trad. Cerf 1991, p. 57s rev.)

« Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

      Cette piscine...représente la personne de notre Seigneur Jésus
Christ, si digne d'amour, et l'eau remuée dans cette piscine, c'est le sang
béni du Fils de Dieu si aimé, Dieu et homme, qui nous a tous lavés de son
précieux sang et qui, par amour, veut laver tous ceux qui viennent à lui
simplement (1P 1,19; Ap 7,14)... Les malades peuvent symboliser les hommes
adonnés à l'orgueil, à la colère, à la haine, à l'avarice, à la luxure, ce
qui nous donne à comprendre que tous les malades de ce genre, qui peuvent
se laver dans le sang du Christ, seront complètement guéris, si toutefois
ils veulent descendre dans cette eau. Les cinq portiques de cette piscine
peuvent représenter, en un sens, les cinq plaies sacrées de notre Seigneur,
par lesquelles et dans lesquelles nous avons tous été sauvés...

      Sous ces portiques de la piscine se tenaient un grand nombre de
malades, et celui qui descendait dans la piscine, aussitôt après
l'agitation de l'eau, était complètement guéri. Que signifient donc cette
agitation et ce contact, si ce n'est que le Saint Esprit descend d'en haut
dans l'homme, et vient toucher l'intérieur de l'homme et y provoque une
grosse agitation, si bien que l'intérieur de cet homme est vraiment
retourné et complètement changé ? Il ne goûte plus les choses qui lui
plaisaient auparavant ; et ce qui lui faisait horreur fait maintenant sa
jouissance. Le mépris, la pauvreté extérieure et intérieure, le
renoncement, la vie intérieure, l'humilité, le détachement de toutes les
choses créées : voilà ce qui fait maintenant son plus grand bonheur. Quand
ce contact a lieu, le malade, c'est-à-dire l'homme extérieur, descend tout
entier et à fond dans la piscine, et il se lave dans le Christ, dans son
sang très précieux et, par la vertu de ce contact, il est sûrement guéri,
comme il est encore écrit ailleurs : « Tous ceux qui le touchaient étaient
guéris » (Mt 14,36).




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