24 mars 2016

Evangile du jour


jeudi 24 mars 2016

Le jeudi saint (liturgie du soir)
Jeudi saint : Messe du soir du Jeudi-saint en mémoire de la Cène du Seigneur

Ste Catherine (Katarina) de Suède, vierge (1330-1381), Bx Oscar Arnulfo Romero, évêque et martyr (1917-1980)

Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'au bout »

Jn 13,1-15.

Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l'Iscariote, l'intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est sorti de Dieu et qu'il s'en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l'eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C'est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m'appelez "Maître" et "Seigneur", et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour les Rameaux ; SC 202 (trad. SC, p. 165s rev.)

« Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'au bout »

       « Ayez en vous les sentiments du Christ Jésus »... « Lui qui est de condition divine », égal à Dieu par nature, puisqu'il partage sa puissance, son éternité et son être même..., il a rempli l'office de serviteur « en s'humiliant lui-même et en se faisant obéissant à son Père jusqu'à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2,5-8). On pourrait considérer comme négligeable qu'étant son Fils et son égal, il ait servi son Père comme un serviteur ; mieux que cela, il a servi son propre serviteur plus qu'aucun autre serviteur. Car l'homme avait été créé pour servir son Créateur ; quoi de plus juste pour toi que de servir celui qui t'a fait, sans qui tu ne serais pas ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le servir, c'est régner ? Mais l'homme a dit à son Créateur : « Je ne servirai pas » (Jr 2,20).

       « Eh bien, c'est moi qui te servirai ! dit le Créateur à l'homme. Mets-toi à table ; je ferai le service ; je te laverai les pieds. Repose-toi ; je prendrai sur moi tes maux ; je porterai toutes tes faiblesses... Si tu es fatigué ou chargé, je te porterai, toi et ta charge, afin d'être le premier à accomplir ma loi : ' Portez les fardeaux les uns des autres ' (Gal 6,2)... Si tu as faim ou soif..., me voici prêt à être immolé pour que tu puisses manger ma chair et boire mon sang... Si on t'emmène en captivité ou si on te vend, me voici...; rachète-toi en donnant le prix que tu tireras de moi ; je me donne moi-même comme prix... Si tu es malade, si tu crains la mort, je mourrai à ta place, pour que de mon sang tu te fasses un remède de vie... »

      Ô mon Seigneur, à quel prix tu as racheté mon service inutile !... Avec quel art plein d'amour, de douceur et de bienveillance tu as récupéré et soumis ce serviteur rebelle, en triomphant du mal par le bien, en confondant mon orgueil par ton humilité, en comblant l'ingrat de tes bienfaits ! Voilà, voilà comment ta sagesse a triomphé.







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