22 mars 2016

Evangile du jour


mardi 22 mars 2016



Bx Clemens August Graf von Galen, cardinal (1878-1946), St Bienvenu (Benvenuto) Scotivoli, évêque († 1282)

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois »

Jn 13,21-33.36-38.

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.
Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l'un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c'est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l'ai dit aux Juifs : "Là où je vais, vous ne pouvez pas aller", je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 76, 317 ; PL 57, 353 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 117)

« Le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois »

Se retournant, le Seigneur fixe son regard sur Pierre. Et Pierre, prenant conscience de ce qu'il vient de dire, se repent et pleure... ; il fond en larmes et reste muet... (Lc 22,61-62) Oui, les larmes sont des prières muettes ; elles méritent le pardon sans le réclamer ; sans plaider leur cause elles obtiennent miséricorde... Les mots peuvent ne pas réussir à exprimer une prière, jamais les larmes ; les larmes expriment toujours ce que nous ressentons, alors que les paroles peuvent être impuissantes. Voilà pourquoi Pierre ne recourt plus à des paroles : les paroles l'avaient poussé à trahir, à pécher, à renier sa foi. Il préfère avouer son péché par des larmes, ayant renié en parlant...

Imitons-le dans ce qu'il dit par ailleurs, quand le Seigneur lui demande trois fois : « Simon, m'aimes-tu ? » (Jn 21,17) Trois fois, il répond : « Seigneur, tu sais que je t'aime. » Le Seigneur lui dit alors : « Pais mes brebis », et cela par trois fois. Cette parole compense son égarement précédent ; celui qui avait renié le Seigneur trois fois le confesse trois fois ; trois fois il s'était rendu coupable, trois fois il obtient la grâce par son amour. Voyez donc quel bénéfice Pierre a tiré de ses larmes ! ... Avant de verser des larmes, c'était un traître ; ayant versé des larmes, il a été choisi comme pasteur, et celui qui s'était mal conduit a reçu la charge de conduire les autres.







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